Avec près de 18.000 salariés, l’HORESCA luxembourgeoise (hôtellerie-restauration) reste un acteur économique de poids. Un secteur qui, après avoir digéré le choc des confinements Covid et des restrictions de jauge, a toujours un goût amer en bouche. Aussi, alors que le futur gouvernement se cherche un programme d’actions, le président de la branche vient de poser ses revendications sur la table.

Et Alain Rix en a des choses à demander… Au micro de RTL, il a donc déroulé son menu de doléances. Á commencer par une baisse de la TVA sur le vin servi. Actuellement fixée à 17 %, les restaurateurs et patrons de bar rêvent de la voir passer à 3 %, histoire de sauvegarder une marge que la profession a vu diminuer ces derniers temps. Allez, même une TVA réduite à 8% suffirait déjà, concède le président.

Clairement, post-épidémie, les salles ont accueilli et accueillent encore moins de monde que par le passé. Une explication tient dans le développement du télétravail qui, à l’heure du déjeuner, entraînent logiquement une baisse de fréquentation. Mais Alain Rix voit aussi dans l’inflation et le repli sur l’épargne une des causes de cette diminution du chiffre d’affaires du secteur.

Trop de contrôles en plein rush

Pour contrebalancer cette perte de recettes, l’HORESCA demande aux futurs dirigeants luxembourgeois d’envisager une exonération d’impôts pour les professionnels du secteur qui font l’effort de proposer un logement à leurs personnels. Des salariés qui, en salle ou cuisine, sont de plus en plus rares sur le marché de l’emploi.

Au passage, Alain Rix se réjouit que ni CSV, ni DP n’envisagent de réduire le nombre d’heures de travail hebdomadaires. Que les deux partis soient plutôt favorables à une flexibilisation lui va beaucoup mieux, il ne le cache pas. Tout comme, selon lui, l’HORESCA verrait d’un bon œil que le Luxembourg révise, ajuste, modère le caractère systématique de l’adaptation des salaires à l’index.  Pas sûr que ce point fasse le bonheur des employés en cuisine ou en salle…

Et puisque l’heure est aux réclamations, le chef de l’HORESCA en sort une de sa toque. Une pique adressée à l’Inspection du travail. L’ITM se montrerait peu délicate avec la profession en effectuant ses contrôles juste avant les services du soir ou de la mi-journée. La visite des agents  pourrait aussi se faire en dehors des temps de rush, estime Alain Rix.

En 2022, l’hôtellerie-restauration a effectivement été le secteur le plus inspecté au Luxembourg par l’ITM : 252 contrôles sur l’année.

 

Suivez-nous aussi sur Instagram