Des prix qui augmentent et des pénuries alimentaires dans nos pays ?
Publié
par
EddyThaux
le 11/04/2022 à 07:04
L’indice FAO des prix alimentaires, qui suit la variation mensuelle des cours internationaux d’un panier de produits alimentaires de base, « a affiché une valeur moyenne de 159,3 points en mars, soit une hausse de 12,6 % depuis février, mois au cours duquel il avait déjà atteint son plus haut niveau depuis sa création en 1990 », indique l’organisation dans un communiqué .
Il n’est plus rentable de produire en Belgique pour 30% des entreprises
« Clairement, les consommateurs font des choix et rayent certains articles de leur liste de course. Mais, à l’avenir, ils pourraient bien être privés de bon nombre de produits, tout simplement devenus impayables à produire.
Déjà lourdement impactés par la pandémie de coronavirus, les producteurs semblaient voir le bout du tunnel en ce début d’année. Les mesures mises en place par le gouvernement portaient leurs fruits, jusqu’à ce que la guerre éclate et lamine leurs espoirs. Pour 30 % des entreprises, produire n’est aujourd’hui plus rentable. La rentabilité des entreprises alimentaires belges est tombée à un niveau historiquement bas, à peine 2,8 %. », peut-on lire sur dhnet.be
Depuis le début de la guerre en Ukraine, les problèmes d’approvisionnement ne cessent de croître.
Le conflit en Ukraine et les sanctions économiques contre la Russie touchent les entreprises belges de manière surtout indirecte, ressort-il d’une enquête réalisée par la Banque nationale de Belgique (BNB) et présentée jeudi.
On peut lire que certains secteurs sont plus touchés que d’autres, comme l’agriculture, de l’industrie des transports ou de la vente alimentaire. Les grandes entreprises, qui comptent plus de 50 employés, sont également plus exposées, puisqu’un tiers d’entre elles entretient des liens directs avec l’Ukraine et/ou la Russie.
«En France, aujourd’hui, il n’y a pas de pénurie pour la consommation courante et il n’y en aura pas jusqu’à l’été», a déclaré sur BFMTV le président du comité stratégique E.Leclerc. «Des pâtes, il y en a. Pour l’huile de tournesol, nos stocks vont jusqu’à juin».
«Des consommateurs commencent à surstocker, ce sont eux qui provoquent le non-réassortiment des rayons. La France est quasiment auto-suffisante, sauf pour l’alimentation animale», a-t-il ajouté.
Les explications d’Emmanuel Macron
A l’issue du sommet du G7 au siège de l’OTAN le 24 mars, Emmanuel Macron donnait des explications sur la pénurie de denrées alimentaires.
L’Ukraine et la Russie sont des très grands producteurs de blé et de céréales. Aujourd’hui nous en vivons les impacts en Europe. Nous avons des tensions sur les prix et les filières qui ont conduits les européens à réagir avec des plans de résilience pour aider les éleveurs qui sont très dépendants de l’Ukraine pour nourrir leurs bêtes. Nous sommes tous confrontés à une hausse des prix, mais nous sommes en train d’entrer dans une crise alimentaire sans précédent, parce que d’autres pays, l’Orient et le Moyen Orient, Afrique sont eux aussi très dépendants pour nourrir leur population de ce qui est aujourd’hui produit en Ukraine et en Russie.
C’est la conséquence des choix de la Russie irresponsable, et de la guerre font que des pays comme l’Egypte (dépendant à 80% de ses importations de la région ukrainienne et russe) et d’autres ont des difficultés à s’approvisionner en blé et plus largement en céréales.
« Nous sommes en train d’entrer dans une crise alimentaire sans précédent. » a dit Emmanuel Macron.
La guerre en Ukraine rend impossible de semer comme il se devrait et nous vivrons une situation plus grave dans 12 à 18 mois.
L’économie russe commence à être sérieusement touchée par les sanctions occidentales
Les russes connaissent une baisse de leur pouvoir d’achat. Certains secteurs comme l’automobile ont vu leurs ventes chuter de 60%. Les défauts de paiement s’accumulent. La Russie, désormais le pays le plus sanctionné au monde voit ses indicateurs économiques passer au rouge.
Les prix ont augmenté officiellement de 17% en avril, niveau le plus élevé depuis mars 2015. Mais comme on peut lire chez nos confrères les Echos,
« Des hausses entre 10 % et 30 % sur la plupart des biens de consommation ! Voire plus », témoigne parmi d’autres Viktor, consommateur rencontré cette semaine à Saransk, ville moyenne à quelque 500 km au sud-est de Moscou. La société de consommation se maintient mais les nuages s’accumulent.
Reste à espérer que cette guerre affreuse finira bientôt.
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