Le Ministre de l’Éducation luxembourgeois l’avait laissé entendre début septembre, le Premier ministre vient de le confirmer : le “flou” qui pouvait entourer l’usage des GSM à l’école ou au lycée va bientôt disparaître. La dernière version du texte mettant à l’écart des élèves leur téléphone portable vient d’être adopté par le Conseil de gouvernement. Et après le ministre Claude Meisch, c’est Luc Frieden qui a assuré la promotion des nouvelles règles. Et le Premier ministre de bien préciser que la philosophie de la mesurer était de « freiner la surconsommation digitale (…) et pas de punir les jeunes ! ».

Pas question toutefois d’attendre la prochaine rentrée 2025 pour appliquer le nouveau règlement grand-ducal adopté. Dès la reprise des cours à Pâques 2025, l’ensemble des établissements scolaires du Grand-Duché (et donc les élèves) devraient se plier aux nouvelles restrictions qui varient en fonction du niveau de scolarité.

Pour l’enseignement fondamental, l’usage du téléphone est banni dans l’enceinte de l’école.

Pour le secondaire, une certaine souplesse a été actée puisque c’est bien pendant les périodes de classe que garçons et filles auront obligation d’éteindre leur appareil et même… de s’en séparer. Administrativement dans le texte cela donne : « garder une distanciation physique pendant le cours ».

Casiers, boxes, pochettes : chaque responsable d’établissement trouvera la meilleure solution pour collecter les GSM et les rendre à leur propriétaire. Les lycées devront présenter au ministère la solution retenue d’ici la Pentecôte.

📲Trois portes ouvertes

Par cette mesure, le gouvernement entend « faire en sorte que la vie réelle reprenne plus de place, qu’il y ait plus de liens entre camarades et avec les enseignants », pour reprendre les mots de Luc Frieden. Le Premier ministre encourageant d’ailleurs au passage aussi bien les jeunes générations que leurs aînés à « se retirer du monde virtuel ».

Claude Meisch, à la rentrée dernière, avait eu des mots encore plus fermes : « Les effets sur nos enfants de l'utilisation excessive du smartphone et des médias sociaux m'inquiètent. De plus, le temps passé à regarder son smartphone est souvent du temps perdu. Du temps qui fait ensuite défaut pour les autres activités qui sont essentielles au développement sain des enfants ».

Il va de soi que, dans certaines circonstances, les appareils électroniques mobiles pourront être mis en service durant le temps scolaire. D'abord « à des fins pédagogiques », mais également pour les enfants dont le mobile permet aussi une télésurveillance médicale.

Par ailleurs, le Règlement qui s'appliquera ouvre aussi une exemption pour le cas des élèves à besoin éducatifs spécifiques pour l'usage d'un mobile serait essentiel dans l'accès à l'apprentissage.

 

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