En 2009, puis en 2015 déjà le Luxembourg avait ouvert ses portes au Comité anti-torture du Conseil de l’Europe (CPT). En tous cas les portes des sites pouvant accueillir des “personnes privées de liberté”. En ce printemps 2023, la visite a ainsi concerné prioritairement la nouvelle prison de Sanem, le centre pénitentiaire de Schrassig mais aussi 8 autres étapes.

L’idée des trois visiteurs du CPT étaient d’évaluer si les remarques formulées lors des précédentes visites avaient bien été prises en compte. Mais aussi d’évaluer les conditions actuelles de détention et les garanties contre de possibles mauvais traitements accordées aux détenus, mis en examen et autres.

Ainsi les contrôles ont aussi bien porté sur deux commissariats (Luxembourg et Esch-sur-Alzette) que le Centre pour mineurs de Dreiborn, les cellules de la Cité judiciaire dans la capitale.

Insultes et menottes

Un accent tout particulier a également été mis sur les modalités de fonctionnement de deux unités psychiatriques (au centre hospitalier d’Ettelbruck et d’Esch). cela dans le but d’examiner les « garanties procédurales offertes aux patients et aux personnes détenues en vertu de la législation sur la santé mentale et de la législation pénale ».

A défaut d'interroger des prisonniers, les trois hôtes du Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants ont pu croiser le ministre de l'Education Claude Meisch ainsi que divers représentants administratifs des Affaires étrangères, de la Santé et de la Sécurité intérieure mais aussi les deux médiateurs Claudia Monti et Charel Schmit, le président de la Commission consultative des Droits de l'homme ainsi que des représentants d'ONG impliquées dans la défense des droits des détenus.

Un rapport avec observations sera transmis aux autorités. Son contenu sera rendu public alors, comme les précédents. Voilà huit ans, il était notamment remonté aux oreilles du CPT Toutefois, « un certain nombre d’allégations d’insultes et de serrage excessif des menottes ». Nul doute qu'il s'agit là de pratiques d'agents de police ou pénitentiaires d'un autre temps...

Retrouvez-nous sur Instagram