Covid-19 : restons éloignés, c’est mathématique !
Publié
par
Chrystelle Thevenot
le 25/03/2020 à 10:03
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Le SARS-CoV-2 étant un nouveau type de coronavirus, il n’existe pas d’immunité collective, ce qui signifie que tout le monde est susceptible d’être infecté et que le virus a ainsi tendance à se propager de manière exponentielle.
Des pays comme l’Espagne, la France ou l’Allemagne voient par exemple le nombre de nouveaux cas diagnostiqués doubler tous les trois ou quatre jours.
Si un tel rythme de croissance se maintient, ces pays seront confrontés à des dizaines, voire des centaines de milliers de cas en l’espace de quelques semaines, parmi lesquels des milliers de patients nécessitant des soins intensifs.
Un calcul simple pour expliquer la propagation
Prenons un exemple simple.
En partant d’une personne infectée, l’épidémie se déclenche dans un pays A et le nombre de cas double tous les quatre jours.
36 jours après le début de l’épidémie, le pays A dénombre 512 malades et son gouvernement décide d’agir en mettant en œuvre des mesures de confinement qui, en limitant drastiquement les interactions sociales, vont allonger le temps de doublement des cas de quatre à huit jours.
Pendant ce temps, un pays B ne pense pas qu’il n’est pas nécessaire de prendre des mesures et laisse le virus se propager sans contrôle.
Un peu plus de trois semaines plus tard, soit 60 jours après le début de l’épidémie, le gouvernement du pays A doit traiter 4 096 cas, tandis que celui du pays B est confronté à plus de 30 000 cas.
Le facteur temps est important
Mais le facteur temps est également crucial dans la gestion d’une épidémie à croissance exponentielle. Pour mieux l’illustrer, faisons intervenir un pays C, qui décide d’appliquer les mêmes mesures que le gouvernement A, mais huit jours plus tard (alors que le nombre de cas s’élève à 2 000).
Dans ce cas, les mesures se montrent également efficaces, mais le pays C se retrouve tout de même avec deux fois plus de cas à traiter que le pays A, qui a simplement agi environ une semaine plus tôt.
L’exemple des Pays-Bas non confinés
Certains pays ont fait le pari de l’immunité collective. C’était le cas des britanniques, mais Boris Johnson a renoncé.
Par contre, aux Pays-Bas, le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte conserve sa politique de non confinement. Parmi les restrictions, éviter les rassemblement de plus de trois personnes, trop s’approcher etc.
Mais, aujourd’hui 24 mars, avec ses 17 millions d’habitants, on note déjà 4.749 cas infectés et 213 décès. Le Premier ministre des Pays-Bas pourrait bien changer d’avis.
Pour rappel, l’immunité est atteinte quand 50%, voire 60% de la population est infectée et est capable de produire des anticorps.
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sphox
Sans traitement et sans vaccin, qu'avons-nous comme autre solution que l'immunité collective pour venir à bout du virus ? Le confinement permet de limiter le nombre de cas à traiter pour les hopitaux mais il risque de durer un sacré moment à partir du moment où on estime que le nombre de personnes immunisé doit être de 2/3 pour ce virus. Le confinement retarde également ce taux de personnes immunisés.