L’indexation des salaires et des pensions, qui découle de l’inflation, empêchent les employés au Luxembourg de perdre du pouvoir d’achat quand les prix de l’énergie ou à la consommation flambent.

Les employeurs, de leur côté, s’inquiètent toujours de cette poussée inflationniste et de l’impact sur les salaires. Mais au fait, comment ça marche ?

Comment définir ce mécanisme ?

L’indexation consiste à mettre en relation les revenus, notamment salariaux avec l’indice des prix à la consommation (IPCN). C’est en quelque sorte le thermomètre qui mesure la hausse ou la baisse des prix d’un panier représentatif de produits de consommation courante.

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de 2% à 2,5% de hausse

La Belgique et le Luxembourg pratiquent cette méthode à des taux différents.

Au Luxembourg, le principe est simple : quand les prix augmentent de 2,5%, les salaires et les pensions augmentent automatiquement de 2,5%. En Belgique, si l’indice de référence s’élève de 2 %, les salaires sont, dans leur intégralité, relevés dans la même proportion, c’est-à-dire de 2 %.

Création en 1921 au Luxembourg

Le système de l’indexation automatique des traitements et des salaires au coût de la vie, c’est-à-dire à l’évolution des prix à la consommation des ménages, existe depuis 1921 au Luxembourg. Il a été généralisé à l’ensemble du salariat en 1975.

En 1921, pour savoir s’il fallait augmenter les salaires, le Grand-Duché s’appuyait sur les prix de 8 produits du quotidien comme par exemple le beurre, l’huile, le sel, le pain….  Si la moyenne des prix de ces 8 produits était en hausse d’au moins 2,5% alors les salaires et les pensions étaient automatiquement augmentés de la même manière. Ce principe n’a pas bougé à un détail près “De 8 produits en 1921, il y en a aujourd’hui 8000“.

Quels sont les objectifs de l’indexation ?

L’échelle mobile des salaires vise essentiellement deux objectifs économiques et politiques distincts : la préservation de la valeur de l’ensemble des salaires face au renchérissement du coût de la vie. C’est aussi un outil global de politique salariale garantissant une revalorisation de salaire à tous les salariés.

Un autre atout de taille de l’indexation automatique des salaires, selon la Chambre des salariés ,”c’est qu’elle est aussi une clause de paix sociale dans le contrat démocratique et social luxembourgeois. L’index est un facilitateur de négociations“.

Une amende pouvant aller jusqu’à 25 000 euros

C’est une bonne nouvelle pour les salariés mais une mauvaise pour les employeurs. Ces derniers sont obligés d’appliquer l’index. Si tel n’est pas le cas, ils sont passibles d’une amende pouvant aller jusqu’à 25 000 euros, selon la CSL, et même le double en cas de récidive dans un délai de deux ans.

Qui remonte l’information ?

C’est le Statec (l’organisme chargé des statistiques au Luxembourg) qui remonte l’information après l’étude d’environ 8000 produits de consommation comme l’alimentation, billets d’avion, énergie, habits, électro ménager…

De ces statistiques précises, le Statec est capable de déterminer la date à laquelle l’indexation sera déclenchée.

Peut-être deux augmentations de salaires en 2022…

Une première indexation devrait être déclenchée au deuxième trimestre 2022, une seconde pourrait arriver, dans le scénario haut, dès la fin de l’année, ou, dans le scénario central, début 2023.

 

Lire Vers une indexation des salaires au Luxembourg plutôt au printemps…

 

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