Les uns jugeront que c’est pour assouvir leur dépendance à la nicotine, d’autres pour rencontrer du monde, certains pour évacuer le stress quand une partie sortira avec son paquet de cigarettes pour un temps échapper à son cadre de travail (bruit, chaleur, ambiance) : bref, les fumeurs ne manquent pas de “bonnes” raisons pour sortir de l’atelier, du bureau, du hangar où ils travaillent pour une “pause clopes”.

Un départ sous le regard -discret- mais réprobateurs des non-fumeurs, à en croire l’étude menée par la plateforme luxembourgeoise d’offres d’emploi Moovijob. Ainsi, 64% des sondés verraient d’un mauvais œil leurs collègues filer au-dehors griller une cigarettes quand, elles ou eux, restent le plus souvent à leur poste. Y’a du conflit dans l’air…

Et les managers ou les n+1 feraient bien de se pencher sur ce dossier fumant. En effet, du reproche au conflit, il n’y a parfois que l’épaisseur… d’une feuille de papier de cigarettes. Car comment justifier aux yeux de l’employé qui se contente d’un passage à la machine à café par jour que ses voisins passent de 40 à 80 minutes par jour pour assouvir leur besoin de tabac ?

La tête et les jambes

Au final, cela représente tout de même l’équivalent de deux semaines de travail passées devant un cendrier plutôt que sa machine, son ordi ou face aux clients… 80 heures payées à fumer, merci patron ! Faudrait-il alors considérées en “heures supplémentaires” cette même période travaillée par celles ou ceux qui ne prendraient pas de pause ? Et donc rémunérer plus les non-fumeurs. Sûr que certains en rêvent.

Reste que si le tabac est nocif pour la santé🚭, le fait de s’autoriser un break dans sa journée de travail a des bienfaits reconnus. Que ce soit sur le plan physique que mental.

⤴️Booster de productivité

Il est démontré que travailler sans interruption entraîne une baisse d’attention. Une pause permet de repartir avec un esprit plus frais, et des gestes plus sûrs.

De plus en s’éloignant temporairement du travail en cours, le cerveau développe des “connexions inconscientes” qui peuvent déboucher sur de nouvelles idées ou une meilleure humeur.

☺️Bon pour le moral

Un stop, c’est un moyen pour relâcher la pression. De quoi donc diminuer sa fatigue mentale ou son stress selon les circonstances.

Tout comme prendre quelques minutes pour soi (et non  juste son job), croiser et discuter avec des collègues ou juste marcher quelques minutes permet de redémarrer avec un état d’esprit bien plus détendu.

🩻In corpore sano

Au bureau, à l’usine ou à la maison en télétravail, rester à la même place (assis comme debout) peut engendrer des douleurs. Dos, nuque, épaules en prennent un coup notamment. Aussi, se lever, bouger détend muscles, permet aux articulations de fonctionner et stimule la circulation sanguine. Que du bon !

Et puis à l’heure où, pour le boulot ou perso, nous passons beaucoup (trop) de temps devant un écran, s’éloigner de son ordinateur, sortir et s’aérer quelques minutes permet de réduire la sécheresse oculaire et atténuer la fatigue visuelle.

⌚Sens du timing

Qui planifie ses pauses régulièrement, peut segmenter son travail. Et donc être plus productif sur le temps défini pour chaque tâche.

En même temps, savoir qu’une pause approche peut aussi entraîner plus soutenu pour finir à temps. Un moteur pour rester focus sur son travail.

Avec tous ces arguments, vous voilà parfaitement capables de démontrer à votre boss ou votre supérieure qu’une pause n’est pas forcément une perte de temps mais peut-être aussi vu comme un investissement dans l’efficacité du personnel. Sans même parler du bien-être individuel de l’employé-e qui peut rejaillir sur le collectif.

Avec évidemment ce bémol : il ne faut pas que la césure ne dure trop longtemps. On reste à l’entreprise pour travailler, n’est-ce pas. Quant au tabac, c’est comme les répits que l’on s’accorde dans sa journée, tout a une fin…

 

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