Ce vent de sable n’avait décidément rien de bon
Publié
par
Edouard Trèfle
le 26/02/2025 à 11:02

Un horizon qui vire au jaune orangé, une fine couche de poussière qui vient se déposer au dehors : les épisodes de vent de sable venu du Nord de l’Afrique sont des phénomènes réguliers. Et, hormis de déplorer la “salissure” sur sa voiture ou ses extérieurs de maison, nul n’y prête guère d’attention. Sauf ces scientifiques de l’Université de Paris-Saclay qui ont décidé, en mars 2022, de récupérer des échantillons de ces dépôts pour les analyser.
Et deux ans plus tard, leurs conclusions sont sans appel : les grains tombés du ciel étaient loin d’être de simples résidus. D’après les 11 échantillonnages effectués en France, au Luxembourg et dans quatre pays européens, ces aérosols contenaient des traces de césium-137, le plutonium-239 et le plutonium-240… Bref, une radioactivité que l’on aurait pas vu venir !
Et cette radioactivité remonterait aux années 1950-80, quand l’URSS d’alors et les États-Unis rivalisaient pour la domination du monde. Et en ce temps de Guerre froide, les deux super-puissantes n’ont pas manqué de peaufiner leur arsenal nucléaire. Multipliant donc les essais et les tests en extérieur.
Un conseil au passage
Ce sont sans doute des résidus aériens de ces explosions qui auraient d’abord circuler tout autour du globe, se seraient déposés sur le sable saharien avant d’être ré-emportés vers l’Europe par les courants d’air… Ce sont les chercheurs qui l’affirment.
Mais ils l’assurent aussi : au vu de la concentration mesurée, ce sable n’avait rien de toxique pour les populations.
Et cela même si, initialement, un doute avait orienté certains vers la piste d’autres essais de bombes atomiques menés par la France cette fois, en Algérie (colonie dans un 1er temps, post-indépendance ensuite). Entre 1960 et 1966, l’Armée réalisera une série d’une vingtaine d’essais souterrains et aériens en plein Sahara.
Depuis Paris a changé de site pour ces expérimentations. C’est du côté de la Polynésie française qu’ont lieu désormais ces essais dans les atolls de Moruroa et Fangataufa.
Au passage, on rappellera un bon conseil pour quoi souhaite nettoyer sa voiture (notamment) après le passage d’un vent de sable. Il faut surtout laisser sécher la surface. Ensuite, afin d’éliminer le plus de sable, on pulvérise de l’air sous pression. Ce n’est qu’à partir de là que l’on emploie de l’eau sous pressions pour retirer “les restes”.
Un chiffon doux, de l’eau et di savon sont alors le meilleur moyen pour achever le nettoyage.
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