Qui a volé Caritas ? Pour l’instant, la Justice luxembourgeoise est encore loin de mettre un ou des noms pour désigner le ou les responsables de l’arnaque dont a été victime l’association caritative. Cependant, les enquêteurs semblent tenir le début d’une explication dans cette escroquerie d’une ampleur inédite.

Alors que les comptes de l’ONG sont maintenant observés à la loupe par des experts du cabinet d’audit PWC, l’instruction judiciaire -généralement discrète sur ses travaux- vient d’officiellement communiquer sur la situation. Il est vrai que le scandale est national (l’État a suspendu ses versements, le gouvernement multiplie les cellules de crise interministérielles), le “trou'” laissé dans les caisses massif (61 millions d’euros !) et l’inquiétude autour du devenir de la structure d’aide sociale et ses employés palpable.

En l’état actuel de l’enquête, le Parquet de Luxembourg estime que « les virements frauduleux ont, selon toute vraisemblance, un lien avec le procédé communément appelé “ fraude/arnaque au président ». Autrement dit : un ou divers fraudeurs se font passer (par mail ou courrier) pour un dirigeant haut placé ou un de ses représentants et réclament un paiement international urgent. Face à cette demande tombant de sa hiérarchie, le « collaborateur dupé » peut alors « ne plus respecter les procédures ordinaires d’autorisation »…

Sous contrôle judiciaire

Le procédé est ainsi fréquemment utilisé pour effectuer le paiement d’une facture imaginaire, assurer une soi-disante opération confidentielle (contrôle fiscal) ou hors du commun. Et voilà le transfert d’argent fallacieux (« le plus souvent vers des comptes bancaires d’établissements situés dans d’autres pays ») effectué.

Dans cette affaire, « une personne » a d’ores et déjà été arrêtée et placée sous contrôle judiciaire après son inculpation. Elle s’était présentée d’elle-même à la Justice. Et cela sans que pour l’heure sa culpabilité soit établie.

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