Cargolux tout feu tout flamme en 2024
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 15/01/2024 à 09:01
Mais quelle mouche a piqué les dirigeants de Cargolux ? Alors que son activité de transports de marchandises (via ses 30 gros Boeing) affiche encore des résultats élevés, là voilà qui mise sur un marché de niche avec de minuscules appareils… Mais, après 54 années de service dans l’aérien, la société a certainement de bonnes raisons de vouloir désormais agir dans la lutte contre les incendies de forêt.
Car oui, aussi surprenant que cela soit, c’est bien dans cette activité que Cargolux vient d’investir. Déjà les 3 premiers avions dédiés à cette mission ont atterri au Findel. Deux Air Tractor AT-802F Fire Boss qui, d’ici trois ans, seront renforcés par l’arrivée dans la flotte d’une dizaine d’autres bombardiers d’eau du même type.
Pour Richard Forson, président de Cargolux, le lancement dans cette “unité de lutte aérienne contre les incendies” s’est fait en toute logique : « Ces dernières années, nous avons vu les feux de forêt devenir un problème mondial croissant qui nécessite une réponse rapide ». Et la mise à disposition de ces appareils légers et amphibies en Europe et ailleurs pourrait donc bien constituer un business d’avenir pour la nouvelle filiale créée.
Ainsi, Aquarius Aerial Firefighting « comblera une partie du déficit de capacité en matière de lutte aérienne contre les incendies », estime le dirigeant. Sachant que pour Cargolux, cette activité constitue également un volet de son “engagement vert”. En effet, les incendies dévastateurs contribuent de manière significative aux émissions mondiales de CO2. Éteindre au plus vite ces feux, c’est donc lutter contre la pollution et agir, à une certaine échelle, à la préservation de l’environnement.
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Les trois premiers avions pourraient être déployés dès mai 2024, envisage-t-on chez Cargolux. Une vingtaine de pilotes-maison pourront bénéficier d’ici là d’une formation grâce à un simulateur spécialement dédié à ce type de mission et installé à Sandweiler. De quoi faire d’eux des “pompiers du ciel”.
Au total, l’investissement sera de 72 millions d’euros pour la firme.
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