Même si les deux sociétés éditrices (Pluxee et Edenred) restent discrètes sur leurs chiffres, on estime à 80.000 le nombre de salariés bénéficiant de Tickets Restaurants au Luxembourg. Et s’il est un autre chiffre qui fera bientôt l’actualité de cet “avantage en nature” c’est l‘augmentation possible de la valeur de la formule. Celle-ci passant d’un maximum de 10,80 euros à 15 €. Cela sans que ne change la participation de l’employé (2,80 € par titre).

Pour celles et ceux qui bénéficieront de ce nouveau plafond, cela signifie une augmentation de + 39% de l’avantage accordé par l’employeur.

Mais avec la nouvelle année, d’autres changements vont venir bouleverser les habitudes. À commencer par le passage des Tickets papier à la formule carte plastifiée. Digitalisation oblige, il va falloir s’y mettre. Mais pas de panique toutefois : l’employeur aura jusqu’au 31 décembre 2024 pour fournir encore des Chèques-repas papier et donc quelques mois d’utilisation supplémentaires pour les usagers. Ensuite la carte ne sera plus facultative mais bien obligatoire.

L’annonce de ces deux changements (valeur + carte) ne date pas de l’arrivée du nouveau gouvernement Frieden-Bettel. L’ex-ministre des Finances Yuriko Backes avait présenté ce dossier l’été dernier. Les mois passant, certains ont toutefois pu oublier les autres modifications qui s’appliqueront avec la nouvelle année. À commencer par un usage plus encadré de l’usage de ces Tickets.

5 comme limite

Si la notion de “repas” reste étendue à l’achat de denrées alimentaires, le passage à la carte empêchera une dépense dans d’autres secteurs de consommation. Fini la console de jeu acheté avec les Tickets Restaurants ! La formule doit d’abord profiter à l’Horesca et aux points de vente alimentaire.

La gestion informatique de l’usage des Tickets (devenus carte) permettra aussi de limiter plus strictement le nombre de chèques utilisés par jour. Jusqu’à 5 maximum par cycle de 24 heures une fois la puce entrée dans nos habitudes. Parfois, la limite est d’un seul titre par jour.

L’emploi du Chèque-Repas pourra se faire, par contre, même en dehors du créneau horaire habituel de travail. Certains commerçants refusaient ainsi ce mode de paiement les week-ends, en soirée ou lors des congés. En 2024, la notion de “journée de travail” sera donc étendue pour mieux s’adapter au rythme des consommateurs.

 

Suivez aussi nos actualités sur Instagram