Beaucoup de cocaïne, peu d’informations
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 12/02/2025 à 20:02
![](https://www.lesfrontaliers.lu/wp-content/uploads/2025/02/drogue-Luxembourg-saisie-726x363.jpg)
Ce que l’on sait…
Après près d’une semaine d’efforts (à coups de fer à souder et masse), la Police scientifique est enfin venue à bout des trois rouleaux compresseur de la concasseuse à pierre où ont été découverts des centaines de sachets de cocaïne, le 6 février. Au total, l’extraction de l’ensemble des paquets cachés a permis de mettre la main sur 889 kg et quelques grammes…
L’ensemble de cette saisie va maintenant être détruite.
Deux individus se trouvent toujours en détention préventive. Entre deux interrogatoires, ces quadragénaires séjournent au Centre pénitentiaire Uerschterhaff, à Sanem.
…Ce que l’on aimerait savoir
Maintenant que la quantité de stupéfiants interceptée est connue, chacun fantasme sur la “valeur marchande” de cette prise record pour le Luxembourg. Le parquet, lui-même, ne sait préciser cette somme, tout dépendant du prix de négociation des trafiquants ou selon les tarifs de revente au détail de la part des dealers de rue.
Pour l’heure, il faut donc se contenter d’une estimation : entre 80 et 160 millions d’euros.
D’où vient toute cette drogue ? « L’instruction judiciaire se poursuit », se contente d’informer les enquêteurs. Toutefois, il est confirmé que la machine de chantier où la cargaison a été saisie est d’origine colombienne. Une piste sans doute… Mais de Bogota au Grand-Duché, quel voyage a effectué cette marchandises ? Motus.
Qui en était destinataire ? Là encore, Police et Justice gardent le silence. Se contentant de dire que l’enquête n’en est qu’à un état « précoce ».
Où va finir cette cocaïne ? « Nous ne préciserons ni le lieu, ni le calendrier, ni l’organisme concernant la destruction future de la drogue », assuraient les autorités à L’Essentiel en début de semaine. Mais quoi de mieux qu’un incinérateur pour ce type d’opération.
Il y a donc tout lieu de penser que les agents vont balancer cette drogue à l’usine d’incinération du SIDOR, à Leudelange. Un combustible bien différent des 128.000 tonnes de déchets que les fours ont l’habitude de traiter chaque année…
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