Pour les petit-e-s du fondamental et même des crèches, la cause est entendue : avant les vacances de Pâques, plus aucun usage du téléphone portable ne sera toléré à l’école. L’interdiction y sera totale, de l’entrée dans la cour de récréation à la sortie de la dernière heure de classe. Mais qu’en sera-t-il pour leurs aînés ? Là, Claude Meisch le ministre de l’Éducation entend laisser chaque site mettre en place ses propres règles avec toutefois une base commune : le mobile est prohibé durant les heures de cours.

Pour le reste ? Aux chefs d’établissements d’adapter leur règlement aux particularismes locaux, à l’aptitude des jeunes. Ainsi, d’un lycée à l’autre, pourrait-on assister ici à une application sévère (du type dépôt de tous les appareils dans un casier à l’entrée) et ailleurs à un usage toléré en inter-cours ou à la cantine. Une marge laissée qui n’est pas du goût des députés d’opposition qui l’ont fait savoir lors d’une séance publique à la Chambre.

Mais Claude Meisch et la majorité DP-CSV sont restés sur leur ligne, expliquant « je suis d’avis que les règles seront mieux acceptées et respectées si tous les acteurs scolaires contribuent à la mise en œuvre d’un cadre qui tient compte des spécificités des différents établissements ».

Protéger du sur-usage

Les lycées ont maintenant jusqu’aux congés de Pentecôte (en juin prochain donc !) pour définir leurs règles, mettre en place les modalités d’application des interdictions-limitations d’usage des portables et communiquer avec élèves, familles et enseignants sur le sujet.

C’est toutefois unanimement que les différents partis reconnaissent la nécessité d’abriter la jeunesse d’un sur-usage de leur “handy”. Et Barbara Agostino, présidente libérale de la commission scolaire, de bien rappeler le cadre qui a présidé à ce changement d’attitude dans l’enseignement : « Les mesures ne visent pas à restreindre les jeunes, mais à les protéger ».

Le député Ricardo Marques a lui recentré le débat sur la nécessité de conserver l’école comme LE lieu des apprentissages constants et non de la distraction . Et l’élu chrétien-social de défendre sa position : « Les smartphones, qui envoient en permanence des notifications aux élèves sur les réseaux sociaux, perturbent leur attention. Tiktok s’appelle ainsi parce que c’est comme si le temps passait sans fin, car on peut y faire défiler à l’infini des vidéos. La plupart des applications et leurs algorithmes sont là, pour amener le jeune à clics et défilements permanents, avec le risque de développer une addiction et de ne pas pouvoir suivre le rythme des apprentissages ».

 

 

Suivez aussi nos actualités sur Instagram