Après la mort d’un animal, c’est l’Europe qui fixe les règles
Publié
par
Yves Greis
le 29/08/2024 à 06:08
Lorsqu’un animal meurt, certains propriétaires se demandent comment traiter la dépouille de leur compagnon à plumes, à poils ou à carapace. Au Luxembourg, la loi est claire à ce sujet. Tout corps d’une bête morte doit être incinéré dans une installation spéciale.
Ainsi, une carcasse d’animal est-elle classée comme « sous-produit animal de catégorie 1 », explique le Dr Mike Nichols, inspecteur vétérinaire. Le règlement européen 1069/2009 prévoit que tout ce qui entre dans cette catégorie doit être brûlé (et non enterré directement). Il s’agit là d’une question sanitaire car la dépouille peut contenir des virus ou des parasites. De fait, elle représente un danger pour la santé humaine et des autres animaux.
Les animaux décédés domestiques ou issus d’un élevage ne peuvent toutefois pas être incinérés dans le même crématorium que les morts luxembourgeois, à Hamm. Mais il n’existe pas d’installations spécialisées pour les animaux au Grand-Duché. C’est pourquoi le dernier voyage d’un compagnon décédé au Grand-Duché prend toujours à la direction de l’étranger.
Dans les pays voisins, il existe des sites adaptés pour l’incinération des cadavres d’animaux. De telles installations existent aussi bien en France, en Belgique qu’en Allemagne.
Surplus en Lorraine
En règle générale, c’est le vétérinaire qui entame les démarches nécessaires. Celui-ci collabore avec l’une des entreprises privées homologuées de son choix. Le professionnel remettant alors les documents nécessaires pour le ramassage de la dépouille, et le transport par-delà les frontières du pays.
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Ces derniers jours en France, la question de l’incinération d’animaux morts (âge, maladie, écrasés au bord des routes) a fait susciter une polémique. En effet, en raison d’une surcharge de travail, la société d’équarrissage Atemax ne pouvait plus accepter de cadavres supplémentaires… Le problème tendrait à se résorber petit à petit. En Lorraine, par exemple, les animaux morts le long des autoroutes n’étaient plus pris en charge et éliminés.
Mais les éleveurs de l’Hexagone ont été également à ce même problème de disponibilité de place dans la filière d’élimination. En raison de la prolifération de la fièvre catarrhale (et de la surmortalité qu’elle entraine au sein des cheptels), les dépouilles ont souvent dues attendre plus que les deux jours légalement tolérés avant d’être enlevées et réduites en cendres. e
Le Luxembourg n’est pas concerné par ce problème, assure pour le moment le Dr Mike Nichols. L’État a conclu une convention avec la société belge Rendac. C’est vers elle que les agriculteurs du Grand-Duché se tournent.
Dernière demeure
Dans certains endroits de la Grande Région, il est désormais possible d’enterrer son animal dans un cimetière pour animaux. Mais là aussi, la règle veut que le cadavre soit préalablement incinéré. Un tel cimetière existe depuis un an au Luxembourg, dans la commune de Wiltz.
Là, les cendres d’animaux (pesant jusqu’à 100 kg) peuvent être dispersées. Un espace dans une clairière a été spécialement aménagé.
Dans d’autres pays, on va plus loin : en Allemagne, en Belgique, en Suisse et en Grande-Bretagne, certains cimetières permettent aux urnes accueillant les cendres du chien ou du chat familier du défunt de le rejoindre dans la tombe.
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