Abandon massif d’animaux durant l’été, quelles solutions avant d’en arriver là ?
Publié
par
Rose-Hélène Simon
le 19/07/2022 à 17:07
Avec l’arrivée du Covid-19 et des confinements à répétition, beaucoup de gens ont eu l’idée d’adopter un animal, notamment un chien, pour contrer leur solitude ou avoir une excuse pour sortir en toute légalité. À l’heure des départs en vacances, c’est chaque année le même constat, les refuges déjà pleins à craquer voient arriver de nombreux animaux. Ils sont mis sur liste d’attente à défaut de pouvoir être accueillis. Les maîtres démunis, mal informés ou parfois sans scrupule abandonnent leurs animaux en pleine nature. Voici quelques recommandations pour éviter d’en arriver là.
« Les refuges pour animaux ne sont pas des garderies », rappelle Madame Liliane Ferron, Responsable Relations Publiques de l’Asile National pour animaux à Gasperich. En effet, beaucoup de gens appellent au refuge avant leur départ en vacances pour demander à ce qu’on garde leurs animaux le temps de leurs vacances. Ce n’est pas la mission du refuge qui recueille les animaux abandonnés confiés par leurs maîtres ou les animaux trouvés.
Des solutions existent avant d’arriver à l’abandon
Si le détenteur d’un animal de compagnie ne peut pas le prendre avec lui en vacances, il existe une multitude d’organismes qui peuvent garder l’animal à moindre coût et lui éviter ainsi un traumatisme.
En France, il existe plusieurs plateformes de garderie pour animaux. Notamment Emprunte mon toutou qui repose sur un système sécurisé d’échanges entre maîtres de chien et passionnés près de chez vous. Ils prennent soin de votre chien gratuitement pour un week-end ou pour des vacances. Votre chien bénéficie de l’assurance responsabilité civile de l’emprunteur. En cas de pépin, une ligne d’assistance vétérinaire est disponible 24h/24h, 7j/7j.
En Belgique, Holidog.com est une plateforme de mise en relation entre maîtres d’animaux (allant du chat en passant par les reptiles jusqu’aux chevaux) et de « petsitters » – gardien d’animaux – partout en Belgique. Il vous suffit de rentrer votre code postal dans la barre de recherche, de choisir le ou les animaux à faire garder. Ensuite, vous vous verrez proposer 3 choix : la garde chez vous, la garde en famille d’accueil ou les visites. Vous choisissez vos dates et ensuite on vous met en relation avec un « petsitter » vérifié. Vous pouvez également discuter directement avec les « petsitters » de votre région qui vous donneront de plus amples détails sur leurs tarifs.
Au Luxembourg, vous trouverez également Pet Backer qui repose sur le même principe de mise en relation avec un gardien d’animaux selon sa localisation avec affichage de leurs services et de leurs tarifs.
Bien entendu, il existe également plusieurs pensions pour animaux au Luxembourg, en France et en Belgique qui accueilleront vos animaux dans de beaux boxes, avec promenades au programme, menu 3 étoiles. Vos animaux seront en vacances, eux aussi ! Cette option reste plus onéreuse que les plateformes mais constituent un alternative classique et rassurante pour ceux qui n’osent pas encore tester la solution « petsitters ».
Quelles obligations pour les détenteurs d’animaux ?
La loi luxembourgeoise interdit de lâcher ou d’abandonner, dans l’intention de s’en défaire, un animal apprivoisé dont l’existence dépend des soins de l’homme. Si vous déroger à cette loi vous encourez une peine d’emprisonnement de huit jours à trois ans et une amende de 251 euros à 200 000 euros.
En Belgique, un permis de détention est effectif depuis le 1er juillet et oblige toute personne à présenter un extrait du fichier central de la délinquance environnementale du bien-être animal pour acquérir (acheter, adopter ou recevoir) un animal de compagnie. Cet extrait est délivré par l’administration communale. Une période d’adaptation est toutefois prévue dans la mise en œuvre de cette importante mesure en faveur du bien-être animal.
En France, l’abandon d’un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de 3 ans de prison et de 45 000 € d’amende. Si l’animal est abandonné, en connaissance de cause, dans des conditions présentant un risque de mort immédiat ou imminent, l’auteur encourt 4 ans de prison et 60 000 € d’amende. Si l’abandon entraîne la mort de l’animal, l’auteur encourt 5 ans de prison et 75 000 € d’amende.
Lire : Êtes-vous sûr de vouloir abandonner votre animal de compagnie?
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