L’Europe est le continent du globe qui se réchauffe le plus rapidement… Et le Luxembourg comme la Grande Région en général ne font pas figure d’îlot isolé au milieu de ce dérèglement climatique. D’ailleurs, selon les estimations plus ou moins “optimistes”, c’est encore une hausse du mercure de +1,1°C à +3,7°C  qui attend les décennies à venir, vient de rappeler un rapport du LIST (Luxembourg Institute of Science & Technology).

Plus exactement, il s’agissait du “Projet de Stratégie et plan d’action pour l’adaptation aux effets du changement climatique”. Car si d’aucuns apprécieront d’apprendre que les étés risquent d’être de plus en plus chauds au pays, tout invite à considérer la météo de demain comme… préoccupante. Tout du moins, mieux vaut s’y préparer pour tenter d’atténuer les immanquables « impacts négatifs sur la société et la santé des écosystèmes »…

Dans leurs projections, les scientifiques du LIST estiment ainsi que, certes, « les quantités de pluie 🌧️resteront inchangées » au Luxembourg, en moyenne sur l’année. Sauf que la « répartition saisonnière » des averses, elle, va changer. Et d’envisager qu’alors « l’intensité des pluies diluviennes présentera des risques évidents pour les moyens de subsistance, la production alimentaire et l’approvisionnement en eau de la population».

Y’a plus de saisons !

En fait, il va falloir s’acclimater à une météo où des épisodes de « ☀️sécheresse prolongée succèderont à  de jours de canicule ou de pluies diluviennes entraînant de fortes inondations ». Ces dernières années ayant déjà donné des exemples de cette alternance inhabituelle sous nos anciens climats dits tempérés. Avec une température moyenne de 10,7°C🌡️ aujourd’hui quand elle n’était encore que de 9,6°C sur la période 1961-90…

Pour le LIST, durant l’été il faudra s’attendre à recevoir moins d’averses. Par contre, en hiver, les précipitations seront plus importantes que ce que nos aînés avaient connu. Mais, avec le réchauffement des températures, les hivers seront de moins en moins propices à la neige. Les “Noëls blancs” vont être à classer au rang des souvenirs…

Même les épisodes de gel deviendront une incongruité. Si les services météo en compte encore sur 84 jours/an, les températures négatives pourraient se limiter à 🥶22 jours/365 à l’avenir.

Cumuler les efforts

Bien évidemment, ces changements sont d’ores et déjà perceptibles. Les températures enregistrées au Nord du Grand-Duché (réputé plus frais) sont aujourd’hui les mêmes que celles que connaissait le Sud du Luxembourg voilà 30 ans. Avec les conséquences sur la nature, les cultures. Et pas forcément en bien avec l’apparition de nouveaux insectes, des sols moins hydratés quand la végétation le réclame, des ruissellements accentués…

Même socialement, ce dérèglement climatique à ses conséquences. Pour preuve, ce 11 février la Chambre des salariés présentera un « cahier de revendications visant à renforcer la protection des travailleurs face aux impacts du changement climatique sur la santé et la sécurité des salariés ».

Il y a peu, Serge Wilmes, le ministre luxembourgeois de l’Environnement a présenté, lui, un programme de 131 mesures. Qui de la végétalisation de l’espace public (ombre = fraicheur) au recalibrage de certains cours d’eau (pour mieux encaisser les crues) doivent être mises en œuvre pour parer au mieux aux conséquences du changement climatique.

Au-delà de ce plan, une vaste campagne d’information et de discussions autour de ces actions va s’organiser au printemps dans tout le pays. Histoire de mobiliser autant la population que les grandes institutions ou entreprises. Avec ce message d’optimisme du ministre : « Il ne faut pas se dire qu’on est un petit pays et que ça ne changera rien. C’est le cumul de tous nos efforts qui fera la différence ».


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