« La règle des 78 semaines en cas de maladie de longue durée sera révisée.» C’est un engagement pris par la nouvelle majorité CSV-DP. Sans donner de date à ce changement, les deux partis formant le gouvernement luxembourgeois jusqu’en 2028 entendent ainsi « proposer des règles d’exception en fonction de la gravité de la pathologie » affectant le résident ou le frontalier pris en charge par la CNS alors que son état de santé ne lui permet pas de travailler.

Jusqu’alors qu’importait la maladie, au-delà d’un an et demi d’arrêt maladie sur une période de 104 semaines, l’assuré ne se voyait plus verser d’indemnité pécuniaire de la part de la Caisse nationale de santé. De quoi placer certains en grande précarité financière.

C’est pour éviter autant que possible cette “double peine” que la majorité souhaite appliquer un nouveau “traitement” aux salariés souffrant de pathologies lourdes (et donc au traitement au long cours). Couvrant aussi mieux les cas de rechute (déjà lourd à surmonter psychologiquement et en terme de santé) sur cette durée des 78 semaines sur 2 ans.

Un même statut jusqu’à présent

Combien de personnes perdent ainsi leurs droits de la sécurité sociale ? La CNS n’en tient pas le décompte et, dernièrement, le ministre de la Fonction publique Serge Wilmes a seulement indiqué qu’en 10 ans, la situation avait dû être vécue “seulement” par 80 personnes dans l’administration luxembourgeoise. Nul chiffre pour le privé.

Nul doute que d’ici quelques mois, la ministre de la Sécurité sociale devrait apporter des précisions sur les intentions de la majorité sur l’allongement ou le nouveau mode de calcul de ces “78 semaines”. Les suggestions de Martine Deprez préciseront notamment si la modification de régime ne concernera que les malades ou aussi les hommes et femmes frappés d’une longue incapacité de travail en raison d’un accident du travail.

Pour l’instant, le système luxembourgeois ne fait aucun distinguo entre les deux situations. Les 77 premiers jours d’arrêt étant à la charge de l’employeur, la suite des versements étant à la charge de la CNS.

 

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