Que faut-il craindre de l’arrivée de la grippe aviaire au Luxembourg ?
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 14/12/2022 à 10:12
Des mois et des mois que le virus influenza de la grippe aviaire plane aux alentours du Luxembourg. Mais jusqu’à ce 14 décembre, le pays était encore épargné. Sauf que les services vétérinaires du ministère de l’Agriculture viennent de confirmer les premiers cas.
Ainsi, des oies domestiques ont été signalées comme porteuses de l’infection. Un foyer repéré à proximité de la frontière belge, à Useldange. On est encore loin de l’épidémie qui s’était abattue au Grand-Duché en 2017 où une demi-douzaine de foyers avaient été confirmés.
En réaction
Cependant, les autorités ont immédiatement lancé l’alerte. Afin que le virus ne se propage pas aux cheptels de volaille du pays, des règles s’imposent. Allant du nourrissage des volatiles limité à des locaux couverts et non accessible aux oiseaux sauvages à l’interdiction de toute exposition avicole.
A titre préventif
Le ministère de l’Agriculture recommande à chacun de prévenir l’Administration vétérinaire en cas de découverte d’un oiseau sauvage aquatique mort (oie, canard, cygne…). Le contact est le 247-83 539 ou [email protected].
Et pour l’homme ?
Tout d’abord, l’arrivée de la grippe aviaire n’empêche nullement de manger des œufs ou de la viande de volaille produits localement. Leur consommation « est sans risque pour la santé publique ».
Par contre, le virus repéré cette fois (de type H5N1) est fortement infectieux de l'homme à l'oiseau. Que ce soit par le contact direct avec des poulets ou oiseaux contaminés, que par le contact avec le fumier ou la litière mais aussi le plumage des animaux préparées pour vente. Autrement dit toutes les surfaces pouvant contenir une forte concentration du virus.
Etre contaminé se traduira par les mêmes symptômes que la grippe saisonnière. A savoir :fièvre, toux, douleurs musculaires, un mal de gorge, infections oculaires.
Cependant, la maladie peut dégénérer sur des infections respiratoires graves (comme une pneumonie). D'où les messages de vigilance.
Tant pis pour le foie gras…
Une des conséquences directes de la propagation de la grippe aviaire en Europe est l’abattage massif de canards ces derniers mois. Rien qu’en France, il est question de près de 25 millions d’individus. Du jamais vu.
Du coup, la production de magrets, canards à rôtir et foie gras est en chute libre. De l’ordre de moins 30% à l’approche des fêtes. De fait, voilà non seulement un met qui se fait rare mais surtout qui se fait cher sur les étals.
On estime à +50 cents/part l’augmentation du prix du foie gras. Le prix au kilo avoisine les 60 €; il a progressé de 10 € en un mois... Et Noël est encore dans dix jours, ça promet.
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