Déjà 39 animaux infectés au Luxembourg. Le ministère de l’Agriculture vient de confirmer que la fièvre catarrhale frappait bien désormais le pays. Et pas qu’un peu puisque le virus de cette fièvre a été repérée dans 28 exploitations différentes. De quoi donner du travail à l’Administration luxembourgeoise vétérinaire dont les tests ont révélé le caractère positif à la “maladie de la langue bleue” sur 25 bovins, 13 ovins et 1 caprin.

Aussi, aujourd’hui, les autorités n’hésitent pas à évoquer une « vague d’infections attendue » au Grand-Duché. D’où la décision de lancer une campagne de vaccinations. Immédiate ? Non, il faudra attendre la livraison (« imminente ») du vaccin contre le BTV3 « commandé il y a plusieurs semaines »…

Les éleveurs pourront, s’ils le veulent, bénéficier du sérum. Sachant que l’opération est « volontaire mais conseillée », encourage le ministère qui prendra à sa charge le coût du vaccin; les frais de vaccination devant être payés du détenteur de l’animal.

Pas d’exportation

Ces injections ont la capacité de freiner la diffusion du virus et de protéger contre la mortalité dans les cheptels infectés. Cependant, certaines bêtes “immunisés” « peuvent encore présenter des signes cliniques ». Une certitude : en l’absence de recul sur la maladie, « aucun bovin ou ovin ne peut actuellement être certifié pour être déplacé vers d’autres États membres sur la base de la vaccination ». Un coup dur commercial donc.

La fièvre catarrhale touche les ruminants et sa transmission est assurée par des moucherons. Aussi, alors que les températures remontent et sont donc favorables aux insectes, les spécialistes craignent une propagation rapide du virus. Et cela d’autant que le Luxembourg est “cerné” par des cas d’infection repérés aussi bien en France, en Belgique qu’en Allemagne.

Sachant qu’au Grand-Duché, le cheptel bovin compte environ 186.000 têtes, pour 9.000 côté ovins.

Pour les animaux touchés, les symptômes constatés sont une forte poussée de fièvre, un pas boitant, un manque d’appétit et beaucoup de salive produite avec une langue qui bleuit. La mortalité est quasiment l’issue dans 1 cas sur 2 en moyenne basse.

Et chez l’humain ?

On respire, on se calme : le virus de la fièvre catarrhale ovine « n’a aucune répercussion au niveau de la santé publique ». Parole de vétérinaires : la maladie n’est nullement transmissible à l’homme.

Du coup, insistent les autorités, pas besoin de changer ses habitudes de consommation. Boire du lait (de vache ou de chèvre) comme manger de la viande (bœuf, veau, mouton, agneau…) ne présente aucun danger sur la santé.

 

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