Depuis le 15 septembre 2024, les pouvoirs publics et EDF informent la population concernant la distribution des comprimés d’iode stable. Cette première campagne est destinée aux habitants dans un rayon de 0 à 10 km et des zones PPI (Plan périmètre intervention) des centrales nucléaires.

Pour  la centrale nucléaire de Cattenom. Seuls les résidents français peuvent se procurer ces comprimés. Les habitants situés au Luxembourg à moins de 10 km ne sont pas concernés.

Depuis 2019, ce périmètre a été étendu à 20 km, soit à 112 communes. La prochaine campagne de distribution pour les habitants situés entre 10 et 20 km se fera en 2026.

Comment se procurer les comprimés d’iode stable ?

Pour les particuliers, habitant entre 0 et 10 km, il suffit de se rendre dans une pharmacie, sans aucun justificatif. Les dotations sont calculées en fonction du nombre de personnes dans le foyer. Il est important de vérifier la date de péremption pour ceux qui en possèdent déjà.

Pour les ERP, doivent se procurer un bon de retrait.

*ERP : Les établissements recevant du public (ERP) sont des bâtiments, des locaux ou des enceintes dans lesquels sont admises des personnes extérieures. L’accès peut y être gratuit, payant, libre, restreint ou sur invitation. Il peut s’agir par exemple d’une mairie, un commerce, une école, un parc d’attraction, ou un lieu de culte.

Six réflexes à adopter

En cas d’accident nucléaire, l’iode radioactif, s’il est respiré ou avalé, pourrait se fixer sur la thyroïde et constituer une menace sanitaire. A noter que cette glande est particulièrement sensible chez les jeunes et les femmes enceintes.

« La prise de comprimés d’iode stable permet de saturer la glande thyroïde qui, ainsi, ne peut plus capter ou fixer l’iode radioactif », explique l’ASN.

Cette dernière souhaite par la même sensibiliser la population aux risques potentiels des installations nucléaires, qui sont “sûres, robustes, contrôlées et exploitées avec une rigueur très élevée” peut-on lire dans le communiqué de la Préfecture de Moselle.

En cas de déclenchement des sirènes d’alerte (celles dont le signal est testé le 1er mercredi de chaque mois) et du dispositif FR Alert (alerte par notification ou SMS sur les téléphones portables), voici six points à savoir :

  • Se mettre rapidement en sécurité dans un bâtiment en dur ;
  • Rester informé de la situation via les médias ;
  • Ne pas aller chercher ses enfants à l’école ;
  • Limiter les appels téléphoniques ;
  • Prendre ses comprimés d’iode ;
  • Se préparer à être évacué.

– À lire : Le Gouvernement luxembourgeois demande la fermeture de Cattenom

Des comprimés pour empêcher l’iode radioactif de se fixer sur la glande thyroïde

En cas d’accident nucléaire, le rejet d’iode radioactif dans l’atmosphère peut constituer un risque sanitaire pour les personnes. Respiré ou avalé, l’iode radioactif se fixe sur la glande thyroïde, organe essentiel à la régulation hormonale. Cette glande est particulièrement sensible chez les jeunes et les femmes enceintes (fœtus). La prise de comprimés d’iode stable permet de saturer la glande thyroïde qui, ainsi, ne peut plus capter ou fixer l’iode radioactif. Prendre ses comprimés d’iode stable sur instruction de l’activité préfectorale fait partie des actions de protection des personnes en cas d’accident.

La centrale de Cattenom proche du Luxembourg

La centrale nucléaire de Cattenom est située à environ 10 km de la frontière luxembourgeoise et à environ 13 km de la frontière allemande . Il n’y a qu’une vingtaine de kilomètres à vol d’oiseau entre Cattenom et Luxembourg-Ville . Elle se trouve à 19 km de la deuxième plus grande ville du Luxembourg, à savoir Esch-Alzette . Il y a environ 40 km à vol d’oiseau entre Cattenom et la ville allemande de Dillingen.

Les autorités françaises ne prévoient pas de distribution de comprimés d’iode pour les pays voisins.

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