Personnel de santé au Luxembourg : un dossier brûlant !
Publié
par
Chrystelle Thevenot
le 02/06/2021 à 11:06
Pour répondre aux défis de santé publique que le Luxembourg doit affronter dans les 15 prochaines années face au risque de pénurie pour des professions-clés dans le domaine de la santé., le gouvernement a mis en place de nouvelles formations lancées à partir de l’année académique 2023/2024.
En 2019, près de 17 595 professionnels travaillent dans le secteur de la santé et des soins, dont 15 062 professions de santé réglementées et 2 331 médecins.
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Ne plus dépendre du personnel soignant frontalier
Quel est le constat fait par le gouvernement pour la création de ces nouvelles filières de santé ? Lors du premier confinement en mars 2020 la dépendance du Grand-Duché de Luxembourg par rapport au personnel soignant issu de la région frontalière est devenue plus apparente que jamais avec les fermetures des frontières annoncées par certains pays européens. “En outre, la peur d’un réquisitionnement du personnel de santé par les autorités des pays voisins a mis en exergue notamment la nécessité d’une réforme de la formation de l’infirmier, qui s’imposait depuis longtemps” note dans son communiqué de presse la CSL.
De manière générale, le Luxembourg ne forme pas suffisamment de soignants ce qui est en grande partie dû au fait que cette voie de formation est peu valorisée.
Un grain de sable dans la machine
Pour motiver plus de jeunes à emprunter cette voie au Luxembourg, ce qui “éviterait de pomper les ressources en personnel soignant des pays frontaliers“, le gouvernement a mis en place une série de formations le BTS de l’infirmier en soins généraux, le bachelor d’infirmier et enfin le bachelor d’infirmier « plus ».
Encore une fois, le gouvernement mis sur le fait accompli les chambres et syndicats au Luxembourg : “En dehors du fait déplorable que le projet gouvernemental ait été conçu en vase clos, sans aucune concertation (…) Le choix de créer trois catégories d’infirmier, avec à la base des études posts secondaires de respectivement 2, 3 et 4 ans, soulève de nombreuses questions non seulement concernant les attributions et les responsabilités des différents types d’infirmiers, mais aussi concernant leurs perspectives d’évolution professionnelle et leur rémunération” observe dans sa note la CSL.
La copie est à revoir selon ces différents organismes “le modèle de formation qui est difficile à comprendre mène forcément à un étiquetage de différentes catégories d’infirmiers/ières et engendre par conséquent des conflits sociaux“.
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