Comme le reste de la population, la communauté des médecins, infirmières, kinés vieillit au Luxembourg. Par contre, l’une et l’autre ne progresse pas au même rythme. Au point que le Grand-Duché se retrouverait presque en manque de docteurs et de soignants, dans certaines parties du pays ou spécialités (y compris la médecine du Travail !).

Aussi, le recours à des “blouses blanches” originaires des pays frontaliers est-il déjà largement sollicité. Pas suffisant toutefois pour répondre encore à toutes les attentes de santé. Pourtant, des docteurs, laborantins, ergothérapeutes, orthophonistes, sage-femmes, il en existe un plein réservoir. Et c’est à l’Adem qu’il se trouve.

Eh oui, l’Agence pour le développement de l’emploi au Luxembourg compterait dans ses listings de demandeurs d’emploi près de 200 diplômés en médecine, soins et autre prise en charge des malade en âge d’exercer… Une spécificité (étrangeté ?) que les ministres luxembourgeois de la Santé et de l’Enseignement supérieur viennent d’expliquer.

On ne change rien

En fait, les 200 demandeurs d’emploi certifiés en matière santé ont obtenu leur diplôme dans un pays tiers, en dehors de l’Union européenne. Et dans ce cas, pas de reconnaissance automatique de compétences au Luxembourg. Qualifiés sans doute, mais pas “homologués”, ces soignants restent donc sur la touche plutôt que d’entrer en jeu.

Médecins, aide-soignates ou psychologues étrangers se retrouvent donc au chômage, et souvent choisissent soit de se réorienter professionnellement, soit d’acquérir les compétences encore non-acquises ou le diplôme adéquat pour pouvoir enfin exercer au Grand-Duché.

Il est notamment question de mieux parler le Luxembourgeois pour les praticiens dans l’attente (même si 50% d’entre elles et eux disposent déjà d’un niveau B2 en Allemand ou Français). Des cours spécifiques aux professionnels de santé sont d’ailleurs organisées au Centre de Windong, à Belval.

Pour l’heure, ni Martine Deprez, ni Stéphanie Obertin n’entendent toutefois modifier le système ouvrant plus facilement certains des métiers de santé “en tension” à ses personnels étrangers. Mais qui sait, demain, le besoin pourrait être tel qu’un changement sera indispensable. Vital, puisqu’il s’agit de notre santé !

 

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