Les régimes végétariens : bénéfices vs risques
Publié
par
EddyThaux
le 13/03/2025 à 14:03

C’est en Inde où l’on trouve le plus de végétariens, avec un quart de la population. Cela semble dû essentiellement à des facteurs religieux, comme l’hindouisme, le jaïnisme et le bouddhisme, qui encouragent souvent un régime sans viande. Ensuite, vient la Chine, avec un habitant sur 10 qui suivent un régime pescétarien ou pesco-végétarien, renonçant à la viande mais pas au poisson. En France, la tendance serait plutôt aux alentours de 20% pour les flexitariens qui mangent de la viande et du poisson qu’occasionnellement, selon Statista. Il y aurait 5% de végétariens français et 6% d’Allemands. Pour le Luxembourg, et la Belgique, nous n’avons pas de données précises, mais la proportion semble être la même.
Ces nouvelles habitudes alimentaires séduisent apparemment 19% de la génération Z (née après 1994).
L’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES), chargée d’élaborer des repères alimentaires, basés sur des fondements scientifiques, vient de publier deux expertises sur l’alimentation des végétariens. Comme souvent, les régimes alimentaires peuvent être bénéfiques, à condition de respecter certaines règles.
Une meilleure santé ?
En analysant systématiquement les publications scientifiques sur le sujet, l’Anses arrive à la conclusion d’un “risque plus faible de développer un diabète de type 2, comparé à un régime non végétarien“. Elle précise néanmoins que le niveau de vérifications reste modéré.
Toujours en soulignant qu’il existe de faibles preuves, les végétariens développeraient moins de pathologies comme : les cardiopathies ischémiques, troubles ovulatoires, certains cancers (prostate, estomac, sang) et certaines maladies ophtalmologiques et gastro-intestinales.
Des risques élevés ?
Également avec le même avertissement en matière de faibles preuves, l’agence explique que les végétariens présenteraient un “risque plus élevé de fractures osseuses et d’hypospadias (malformation congénitale de l’urètre)“.
“Les études épidémiologiques montrent enfin que les végétariens ont un statut nutritionnel en fer, iode, vitamines B12 et D et un équilibre phosphocalcique moins favorables que les non végétariens“.
Végétariens : comment mieux manger ?
Dans une seconde expertise, l’Anses pointe la difficulté, pour les végétariens de “couvrir les besoins nutritionnels en certains acides gras oméga-3 (EPA, DHA) et vitamine D“. Si l’on s’intéresse aux végétaliens, on ajoute une difficulté, celle de couvrir les besoins nutritionnels en vitamine B12 et en zinc chez les hommes.
Principaux repères alimentaires pour les végétariens adultes
Un repère alimentaire correspond à la quantité d’un aliment ou d’un groupe d’aliments, en grammes ou millilitres, qu’il convient de consommer chaque jour.
- Fruits et légumes : 700 g/j
- Légumes secs 75 g/j (lacto-ovovégétariens) ou 120 g/j (végétaliens)
- Féculents et pains : 170 g/j dont au moins 120 g/j complets ou source de fibres (lacto-ovovégétariens) – /250 g/j dont au moins 120 g/j complets ou source de fibres (végétaliens)
- Oléagineux : 65 g/j (lacto-ovovégétariens) ou 50 g/j (végétaliens)
- Analogues de produits laitiers frais : 350 g/j (lacto-ovovégétariens) ou 270 g/j (végétaliens)
- Levure de bière : 10 g/j (lacto-ovovégétariens) ou 15 g/j (végétaliens)
- Lait 450 ml/j, œufs 30 g/j, fromage 50 g/j (lacto-ovovégétariens)
Source : Anses
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