Les ordonnances électroniques au point mort
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 17/01/2024 à 12:01
La e-prescription au Grand-Duché ? Ce devait être pour hier (disons juillet 2022) mais ce ne sera pas encore pour demain… En tous cas, pas dans les semaines à venir. La nouvelle ministre de la Santé vient de le déplorer, mais force est de constater qu‘aucune pharmacie ou aucun laboratoire luxembourgeois n’a encore reçu la moindre ordonnance électronique à ce jour !
Pourtant, voilà donc un an et demi que l’Agence e-Santé semblait avoir lancé le dispositif pour que le paperless gagne du terrain et que le 2.0 permette de gagner en efficacité. Résultat : aucun pouls perceptible pour cette partie de la digitalisation de l’activité médicale au pays.
Interrogé par le député DP Gérard Schockmel (DP), la ministre Martine Deprez a expliqué ce “retard” par un problème de compatibilité électronique. Ainsi la greffe ne prendrait pas entre le logiciel dont disposent cabinets de médecines et pharmaciens ou autres prestataires avec le serveur centrales des ordonnances électroniques…
Test en mars
Une incompatibilité informatique que l’Agence e-Santé essayerait de résoudre en négociant avec les professionnels de santé pour l’installation sur leurs ordinateur d’un autre système de prescription. En attendant point de progrès et c’est toujours bien papier en main que les demandes de médicaments ou les consignes pour un examen radiologique transitent.
Mais tout n’est pas perdu : en mars prochain, le ministère de la Santé lancera un projet pilote impliquant 10 médecins. Ceux-ci devraient en mesure de prescrire électroniquement une ordonnance notamment pour des analyses en laboratoire.
🇫🇷🩺En France, le système d’ordonnances numériques a commencé à être déployé en 2022. À ce jour, il concerne un peu plus de 8.000 médecins qui avaient ainsi pu adresser quelque 3,7 millions de e-prescriptions. 40% des pharmacies de l’Hexagone étant en mesure de traiter ces demandes électroniques.
🇧🇪💊 En Belgique, l’ordonnance sans papier a été plus précoce encore, dès 2021. Et c’est même devenu une obligation quand le patient n’est pas hospitalisé.
En 2022, Inami -l’assurance soins de santé et indemnités- a lancé l’application “Mes Médicaments“. Celle-ci permet aux malades de visualiser facilement toutes leurs prescriptions de médicaments ou encore de les réserver dans leur pharmacie avant leur passage.
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