Les cantines françaises invitées à se priver d’aliments à base de soja
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 25/03/2025 à 06:03

Pour l’heure, ce n’est qu’une recommandation. Pas un ordre donc mais un conseil à prendre au sérieux… Les habitués des cantines françaises seraient trop exposés aux… isoflavones. C’est l’ANSES qui le dit. Un drôle d’ “ingrédient” que l’on retrouve dans certaines variétés de soja. Comment arrive-t-il dans les assiettes des scolaires ou des salariés fréquentant des sites de restauration collective ? Via les produits achetés après des industriels de l’agroalimentaire, et servis au repas du jour.
Car sans figurer directement au menu, le soja se retrouve (presque) partout dans certaines cuisines. Dans le tofu, dans certains steaks végétaux, des nuggets ou des burgers végétariens. La protéine de cette légumineuse (retravaillée) pouvant imiter la texture de la viande.
Mais ce n’est pas tout. Des traces de soja, tout mangeur peut aussi en retrouver dans les huiles fritures, margarines ou comme base dans des sauces ou des biscuits. Et ainsi de suite jusqu’aux desserts (yaourts et crèmes à base de soja). Tout cela sans que le convive, à table, n’en sache forcément quelque chose…
Malbouffe encore
Après différents tests, l’Agence nationale de sécurité sanitaire française s’est aperçue que l’emploi de certains sojas entraînaient l’absorption d’isoflavones au-delà des doses préconisées. Et là, il y aurait danger de perturbations hormonales.
Chez certaines femmes, un excès peut ♀️perturber le cycle menstruel. Quand chez ces messieurs, une “surconsommation” réduirait le taux de testostérone♂️. D’où l’appel à retirer les aliments à base de soja au plus vite des cantines d’écoles comme des plateaux repas des hôpitaux, des restaurants d’entreprises comme de la restauration proposée en crèches…
En fait, ce n’est pas le soja en tant que tel qui est pointé du doigt par l’avertissement lancé. Selon la variété, les modes de culture, le degré de la maturité plante à la cueillette et même son mode de préparation, la “fève” s’avèrera plus ou moins riche en isoflavones.
Aussi, plus encore qu’aux gourmand-se-s, c’est bien aux industriels et aux producteurs que l’Agence française adresse son alerte. Cela afin qu’ils mettent en œuvre « des techniques agronomiques et des procédés de fabrication permettant de produire des aliments en maîtrisant les teneurs en isoflavones ». Sinon, même végétarienne ou végétalienne, il y aura encore longtemps de la malbouffe dans les assiettes… et risques pour la santé en deuxième service.
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