En France, le système fonctionne depuis une dizaine d’années. En Belgique, le tiers payant a été mis en place courant 2015. Et au Luxembourg ? On attend encore… et cela malgré la promesse faite que, pour 2022, les assurés de la CNS n’auraient plus à avancer tout ou partie des frais médicaux demandés pour des soins ou une consultation. Pourtant, à entendre le ministre de la Sécurité sociale, plus rien ne bloque.

Claude Haagen vient de le redire, en faisant le point sur les avancées digitales de la Sécurité Sociale. Ainsi, d’ici quelques jours, les quelque 400 cabinets de médecin et dentiste du pays vont (à nouveau) recevoir un courrier les invitant à s’équiper du logiciel développé spécialement pour que ce tiers payant s’applique à l’ensemble des 937.000 assurés du pays, frontaliers inclus.

Pour l’heure, seule une “version sociale” du dispositif est en place au Grand-Duché, ainsi qu’une prise en charge à 100% des actés médicaux destinés aux enfants. Mais le PID (“Paiement immédiat direct“) doit s’élargir maintenant, et rapidement si possible.

Cela soulagerait le budget des patients, diminuerait le travail administratif de la Caisse nationale de santé (qui n’aurait plus à jongler entre les remboursement à verser aux assurés et aux professionnels de santé) et permettrait le paiement immédiat des actes pratiqués. Et tout cela en trois clics seulement, assure la firme Maveja à qui a été confié le développement du programme informatique indispensable à ce progrès.

Qui vivra,, verra…

Pour Claude Haagen, « pour cette fin 2023, il est possible que le PID fonctionne donc partout et pour tous ». L’État a même décidé de proposer une incitation financière à chaque cabinet qui s’inscrira au PID. Une somme de 625 euros devant permettre de couvrir les frais d’installation et la formation des professionnels au logiciel.

Mais, en aucun cas, les cabinets ne seront contraints d’adopter le logiciel, tempère le ministre. « On laisse le choix aux médecins de passer par ce service ou non. » Les médecins qui multiplient déjà les reproches sur la digitalisation des dossiers patients, pourraient toutefois, à nouveau, traîner des pieds sur ce déploiement du tiers payant généralisé. Qui vivra, verra…

Des dossiers de soins partagés (DSP) partagés dont pourtant Claude Haagen salue le succès : avec 1,1 million DSP déjà ouverts et comprenant des informations médicales aussi consultables par les soignants que les patients. Ainsi, en septembre 2023, pas moins de 45.700 consultations en ligne des données incluses dans des DSP ont été enregistrées.

 

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