Le Luxembourg peut faire mieux sur la vaccination contre le papillomavirus
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 20/12/2022 à 05:12
Non, le Luxembourg n’a pas l’intention d’étendre sa campagne de vaccination protectrice contre le papillomavirus humain (HPV). En l’état, le ministère de la Santé préfère assurer la disponibilité du vaccin mais, surtout, viser un meilleur taux de couverture des adolescents et pré-adolescents visés.
Car même si voilà 14 ans maintenant que le Grand-Duché a mis en place un programme de vaccination gratuite, le “bon geste” n’est pas encore rentré suffisamment dans les mœurs.
Sur 2021 et 2022, « environ 13 000 doses par an ont été administrées ». La prévention nécessitant deux injections, cela porte à moins de 7 000 jeunes/an, le public désormais protégé. C’est encore trop peu, alors que les risques pour la santé peuvent être graves.
Car même si la vaccination n’est toujours que «recommandée», son impact est majeur pour éviter diverses formes graves de cancer. Ainsi, le HPV peut être responsable de cancer du col de l’utérus, du pénis, de l’anus, voire de la cavité buccale.
Pourtant, le vaccin est hautement efficace. Ainsi, avant son introduction dans la politique sanitaire du Luxembourg, l’incidence du cancer du col de l’utérus étaient de 15 à 20 cas pour 100 000 habitants dans les années 80. Aujourd’hui, le ratio a chuté à 7,5 cas/100 000 habitants. Moins, mais toujours trop.
Avant le 1er rapport sexuel
Voilà pourquoi le ministère de la Santé reconnait que l’actuel niveau de vaccination contre le papillomavirus n’et « pas tout à fait satisfaisant ». D’où ce choix de relancer une campagne de communication sur les risques de l’infection et les bienfaits de la vaccination (prise en charge à 100% par l’Etat pour les ados et pré-ados) dans les mois à venir.
Les autorités entendent faire passer ce message notamment : « Le vaccin est plus efficace lorsqu’il est utilisé avant que la personne n’entre en contact avec le HPV ; c’est à dire. avant le premier rapport sexuel ».
A noter : la vaccination contre le papillomavirus des affiliés à la CNS de plus de 15 ans reste à la charge des intéressé(e)s.
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