Le LIH met au point un médicament pour ralentir la leucémie
Publié
par
Sarah G. Melis
le 24/07/2023 à 10:07
Les résultats des recherches menées par les scientifiques du Department of Cancer Research (DoCR) du Luxembourg Institute of Health (LIH), ont été récemment publiés en couverture de la prestigieuse revue internationale Blood, offrant ainsi un nouvel espoir aux patients atteints de leucémie lymphoïde chronique (LLC).
La LLC, qu’est-ce que c’est ?
Ce cancer se caractérise par une accumulation excessive dans la moelle osseuse, le sang, les ganglions lymphatiques et la rate d’un type de globules blancs appelés lymphocytes B, devenus anormaux. Il est également appelé “maladie du sang” ou encore de “maladie de la moelle osseuse“.
La LLC est très souvent découverte de façon fortuite, lors d’une simple prise de sang mais peut aussi être suspectée devant certains signes cliniques comme une augmentation de la taille de certains ganglions lymphatiques, du volume de la rate ou plus rarement, une augmentation du volume des amygdales.
Qu’est-ce que les chercheurs ont trouvé ?
Les docteurs Jérôme Paggetti et Etienne Moussay, chercheurs du groupe de recherches LIH Tumour Stroma Interactions (TSI) se sont basés pour leurs recherches sur des échantillons prélevés sur des patients et des animaux.
Leur étude s’est concentrée sur l’inhibition de la « traduction », un processus cellulaire qui produit des protéines oncogènes, (favorisant le cancer). Les scientifiques se sont notamment penchés sur un gène en particulier pour réduire leur multiplication rapide et empêcher l’évolution de la maladie. Ils ont démontré que la flavagline synthétique FL3, un médicament connu pour tuer les cellules cancéreuses, inhibe efficacement cette traduction.
« Notre recherche dévoile une dimension hautement translationnelle dans le domaine du traitement de la LLC. En inhibant la traduction, nous pouvons potentiellement surmonter la résistance au traitement et offrir une approche prometteuse pour lutter contre les rechutes dans cette maladie maligne difficile » souligne le docteur Anne Largeot, scientifique et premier auteur de l’étude.
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