La vasectomie stimulée par le remboursement de la CNS
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 21/03/2024 à 13:03
Avant, une petite dizaine d’actes. L’an passé, plus de 260 interventions de stérilisation. C’est peu dire que la nouvelle politique de remboursement de la Caisse nationale de santé à l’égard de ses assurés masculins souhaitant bénéficier d’une vasectomie à entraîner un afflux dans les cabinets d’urologie du Luxembourg.
Il est vrai que le coût de l’opération (près de 1.500 euros voire plus) avaient de quoi faire rebrousser chemin à plus d’un homme. Désormais, la CNS prend intégralement à sa charge les frais d’hospitalisation en relation avec l’acte chirurgical nécessaire (cela aussi bien pour résidents que frontaliers).
Idem pour la consultation informative préalable de l’urologue « concernant l’efficacité, le mode d’action et les effets secondaires possibles» ainsi que la consultation de contrôle quatre semaines suivant l’intervention.
Mais voilà que la ministre de la Santé vient d’annoncer une nouvelle avancée en la matière : la fin du “délai de réflexion” que les professionnels de santé devaient respecter entre la 1ère visite et l’opération de stérilisation masculine. Ces 16 semaines étaient jusqu’alors une condition impérative avant d’obtenir le « consentement libre et éclairé » de l’intéressé.
Assumer une part de la contraception
Et Martine Deprez de reconnaître dans une réponse parlementaire que ce délai « s’avère être une entrave à l’accès aux soins et n’apporte pas la garantie d’une meilleure information » du “patient”. D’ici peu, un règlement grand-ducal viendra donc faire une croix sur ces quatre mois de réflexion préalable.
Il faut dire qu’entre le temps d’attente d’un rendez-vous chez un urologue (compter 4 à 6 semaines) et encore près d’un semestre avant de passer sur la table d’opération, il y avait de quoi perdre patience… Et cela même pour les garçons convaincus de l’intérêt d’assumer, eux aussi, une part de la contraception.
D’ailleurs, la ministre de la Santé compte abolir également ce même délai de 16 semaines qui était exigé pour les femmes demandant une ligature des trompes.
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