La syphilis est loin d’avoir dit son dernier mot
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 22/03/2025 à 05:03

Avec un peu plus de 600 cas référencés en 2023, le Grand-Duché occupe -hélas- les premiers rangs d’un nouveau classement. Voilà le Luxembourg dans le peloton de têtes des 30 pays surveillés par le Centre européen de prévention & contrôle des maladies en ce qui concerne le nombre d’infection de syphilis/habitant. Avec 25 malades diagnostiqués pour 100.000 habitants…
Mais, sur la Grande région et plus largement en Europe, voilà bien une infection sexuellement transmissible (IST) en plein boom. Et même si, la plupart du temps, un diagnostic précoce et un traitement antibiotique permet d’en guérir, le mal est là et sous la surveillance des autorités sanitaires.
En effet, pas question pour les pays de laisser se propager cette IST dont les complications peuvent être graves : affections du cœur, du cerveau et des vaisseaux sanguins. D’ailleurs, la loi luxembourgeoise impose aux médecins de déclarer chaque nouveau cas dépisté.
Pré-ser-va-tif !
Il y a peu, la ministre de la Santé luxembourgeoise a invité toute personne dans le doute à pratiquer un test de dépistage. Martine Deprez rappelant que, avec ou sans ordonnance, ces examens peuvent être pratiqués au Planning familial, au Centre hospitalier de Luxembourg, au Centre hospitalier Emile-Mayrisch à Esch ou au Laboratoire national de santé à Dudelange.
Et la responsable d’insister que ces tests ont un double avantage : non seulement le diagnostic au plus tôt d’une possible infection, et donc l’arrêt de tout risque de contamination ensuite.
Signe que la situation préoccupe les autorités sanitaires, une campagne de prévention a été lancée dernièrement. But : rappeler les risques entraînés par des pratiques sexuelles à risques (multiplication des partenaires, rapports non protégés, usage de stupéfiants à l’heure des rapports).
Le moindre usage du préservatif explique aussi la remontée des cas de syphilis. Tout comme une baisse du suivi médical pendant la pandémie Covid. Mais la plupart des États occidentaux ont aussi réagi à la reprise des infections en relançant des programmes de sensibilisation aux IST et MST.
🧑⚕️Premiers symptômes
La plupart du temps, la syphilis se traduit d’abord par une inflammation des ganglions de l’aine ou du cou. Mais cela peut également consister en l’apparition d’une plaie ou d’un ulcère ferme, rond et indolore.
Ce chancre se produit là où la syphilis est entrée dans le corps. Cela peut donc être visible sur les lèvres, dans la bouche, la gorge, la région génitale ou anale.
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