Non, les Douanes ne stoppent pas que des trafics de tabac, d’alcool ou d’argent. Les agents mettent aussi parfois la main sur des contrefaçons compris de médicaments. Chaque année, ce sont ainsi « des milliers » de pilules, cachets et autres sirops qui rentrent illégalement au Luxembourg.

Et si le phénomène est préoccupant c’est que la qualité sanitaire des produits saisis est loin d’être « médicalement acceptable ». Voire pire : nuisible.

C’est le Laboratoire national de santé qui l’affirme. Un propos crédible car, depuis 2016, le LNS étudie systématiquement la qualité pharmacologique des médicaments retirés de la circulation par les douaniers du Grand-Duché.

« Un sérieux risque pour la santé »

En cinq ans, le Laboratoire national a certes vu une amélioration des produits saisis. Mais pour près de 30% d’entre eux, les analyses ont révélé une « non-conformité avec la législation européenne ».

Le LNS l’affirme donc : « L’utilisation de produits achetés sur internet sans prescription médicale chez des fournisseurs non certifiés, continue de présenter un sérieux risque pour la santé des consommateurs ».

Quels médicaments particulièrement ? La liste est longue des boites de ces produits n’ayant souvent pas d’autorisation de mise sur le marché en Europe ou pouvant être des produits falsifiés dont la qualité n’a jamais été contrôlée. Mais les avatars de Viagra sont souvent les plus retrouvés dans les opérations de contrôle.

Ainsi, de 2016 à 2021, sur les 5 570 produits récupérés par la douane, dont 55% étaient des médicaments indiqués dans les troubles de l’érection.

Précautions à prendre

Rien que sur cette “catégorie”, le LNS a par exemple repéré des sur ou sous-dosage de sildénafil ou la présence de molécules pharmacologiquement actives alors que non-renseignées sur l’étiquetage ou l’emballage.

Un détail ? Oh que non, rappellent les scientifiques : « Les médicaments non conformes ou falsifiés peuvent nuire à la santé des consommateurs. Ils peuvent en effet provoquer une résistance aux antibiotiques, des infections ou des effets secondaires imprévus voire même engendrer une augmentation de la mortalité ou de la morbidité ».

Aussi, la Direction de la santé (re)met en garde le public quant aux achats sur des sites illégaux vendant des ‘’médicaments’’. Des règles de précaution s’imposent, le ministère de la Santé les a listées sur son site.

 

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