Pas la grande forme les assurés du Grand-Duché ! A la CNS, on dispose ainsi d’un outil imparable pour savoir comment le pays et ses frontaliers se portent : analyser le nombre de demandes de remboursement reçues à la Caisse nationale de Santé. Et sur ce point, 2022 a connu quelques pics de fièvre.

Ainsi, en douze mois, la CNS a vu passer pas moins de 5,3 millions d’ordonnances et de signalements de visites chez les généralistes ou les spécialistes du pays. La plupart du temps d’ailleurs, en dehors du système hospitalier.

Voilà qui a donné du travail à toutes les blouses blanches du pays, comme en témoigne la liste des professionnels ayant réalisé l’une ou l’autre des prestations de santé demandées. Une liste que vient de publier le ministère de la Sécurité Sociale :

Reste qu'au-delà des patients concernés par ces actes, les questions autour du système luxembourgeois se multiplient ces derniers temps. Ici, on pointe les retards pris dans le déploiement du Dossier de soins partagé pour tous. Là, on, regrette un nombre de pharmacies restreint (moins de 100 !) au vu de la poussée démographique du pays. En d'autres circonstances, on pleure sur les délais encore bien trop longs pour accéder à un service d'imagerie médicale...

Mais, ces dernières semaines, c'est surtout le manque de médicaments qui commencent à faire grincer les dents. Le LCGB vient à nouveau de remuer le couteau dans la plaie, en cette mi-mars. Le syndicat réclame rien moins qu'un "Plan d'action national" pour faire face à certaines pénuries.

« Le gouvernement fait l'autruche »

Il apparait effectivement que les pharmacies luxembourgeoises (et donc les malades) peinent à trouver certains traitements prescrits. Médicaments contre le diabète, la sclérose en plaques ou sirops contre la toux sont devenus des denrées rares.

Interpellée sur le sujet, la ministre de la Santé, n'a pas nié la situation. Paulette Lenert confessant d'ailleurs que ses services avaient adressé des recommandations aux médecins pour que ceux-ci appliquent un « usage rationnel» dans leurs ordonnances d'antibiotiques notamment.

Mais alors que les autorités sanitaires renvoient la balle du côté des producteurs pharmaceutiques, le LCGB maintient que « le gouvernement fait l'autruche». Ne constatant pas de réaction face à cette pénurie, le syndicat a donc décidé de poser sur la table quelques suggestions comme :

  • La création d'une réserve nationale de médicaments (stock)
  • Le remboursement à titre exceptionnel des médicaments que l'assuré aurait pu acheter dans une pharmacie de la Grande Région
  • L'emballage individualisé des médicaments (plutôt qu'en boites) pour éviter tout gaspillage ou stockage de doses inutilisées.

 

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