Pour l’heure, pas question que le Grand-Duché suive la voie de la Pologne🇵🇱, de la Lituanie🇱🇹, de la Roumanie🇷🇴 ou de la Lettonie🇱🇻 qui ont décidé de mettre en place des limitations à l’achat des boissons énergisantes. Et tout particulièrement pour en interdire la vente aux mineurs. Mais ce n’est pas pour autant que le Luxembourg entend rester les bras croisés face à l’ampleur que prend la consommation de ces boissons. Car au-delà du boost apporté, les effets indésirables ne sont pas à négliger.

Pour Paulette Lenert, actuelle députée et ex-ministre de la Santé, la préoccupation est grande. Car packaging et campagne marketing ont réussi à convaincre -notamment- les adolescents à recourir à ces energy drinks. Et cela sans forcément avoir en tête les risques encourus. « Un demi-litre de boisson énergisante contient à lui seul plus de caféine que ce qu’un jeune 50 kilos ou moins devraient boire en une journée… »

Risque de crampes, de problèmes cardiaques, d’insuffisance rénale, liste Paulette Lenert. Problèmes aussi de sommeil, de nervosité, troubles de la mémoire, peurs, maux de tête, ajoute la désormais ministre de la Santé, Martine Deprez. Et encore, il ne s’agit là que des impacts de l’absorption de la caféine (naturelle ou artificielle) à chaque gorgée.

Réaction attendue

À cela, les médecins alarment aussi les risques entraînés par la forte teneur en sucre de ces boissons. Voilà donc Martine Deprez ajoutant au (dis)crédit de ces canettes ou bouteilles : risque d’obésité, problèmes dentaires, atteinte à la santé mentale, perturbations du système cardiovasculaire. Avec une goutte de déstabilisation du système nerveux possible aussi… De quoi -normalement- vous couper la soif, non ?

Sauf que les volumes vendus de ces boissons énergisantes démontrent que le danger n’est pas pris au sérieux, particulièrement chez les jeunes. Alors ? Alors, pour être gentil, on dira que le Luxembourg (mais d’autres États aussi) tergiverse, hésite, attend. Ainsi, à part intégrer la question de l’usage fait par la jeunesse de ces boissons dans une prochaine étude menée par le ministère de l’Éducation et l’Université du Luxembourg, rien en vue.

L’an prochain, le ministère de la Santé assure juste qu’il prendra aussi en compte cet usage pour élaborer sa « stratégie de prévention ».

Mais pas certain que d’ici là, les energy drinks n’aient pas nui à la santé de jeunes (et d’adultes). Tout comme en attendant une réaction à la hauteur de l’enjeu sanitaire, les marques et leur service marketing n’aient pas trouvé d’autres arguments pour convaincre encore plus de consommateurs de les acheter, les boire, les acheter, les boire…


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