« Il s’agit de l’analyse de données la plus approfondie et la plus complète jamais réalisée sur des patients souffrant d’une allergie aux piqûres d’insectes ! » Au Luxembourg Institute of Health, pas question de la jouer modeste pour évoquer la dernière avancée établie. C’est qu’en disposant de 200 échantillons sanguins issus de personnes traitées pour allergies au Centre hospitalier de Luxembourg, les chercheurs ont pu progresser dans la compréhension des réactions du corps face à un allergène.

Et la question est loin d’être mineure alors que près d’1 habitant sur 5 sur la planète peut connaître ce type de mécanisme, du nez qui coule au décès en passant par diverses irritations. Avec ce mystère pour la médecine que les allergies peuvent être déclenchées aussi bien par un élément présent dans l’air (type pollen), à un aliment, un médicament, aux poils d’animaux ou encore à la piqure d’insecte.

Et c’est justement les réactions aux “attaques” de guêpes, abeilles, araignées, puces ou fourmis qui sont le mieux maitrisées actuellement (90 %). Entendez que la science a compris certains des système de défense de l’organisme évitant que l’effet de la piqûre ne mette en péril la santé de l’individu et se traduise “juste” par des démangeaisons la plupart du temps.

Utiles pour soigner d’autres allergies

Les études du LIH ont ainsi porté sur cet exemple positif, et cela a permis de « déterminer es mécanismes immunitaires précoces à l’origine du succès exceptionnel de l’immunothérapie au venin d’insecte ». Ainsi, les équipes ont identifié les changements moléculaires et cellulaires se mettant en place pour offrir une meilleure tolérance immunitaire, voire une résistance menant vers la guérison.

« Ce travail est une véritable avancée pour la science allergologique », commente le professeur Sebastian Bode. Et d’espérer que les résultats puissent maintenant « guider le développement de traitements plus efficaces pour d’autres allergies ».

C’est via un énorme traitement informatique de données que cette recherche spécifique a pu progresser. « Nous avons développé des algorithmes avancés pour permettre l’analyse des énormes ensembles de données de plus de 200 millions de cellules immunitaires, qui ne pourraient pas être traitées par les méthodes courantes », indique ainsi le Pr Jorge Goncalves, expert en informatique au Luxembourg Centre for Systems Biomedicine.

Les données de l’étude viennent d’être publiées dans Nature Communications.

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