Au Luxembourg, une couverture universelle des soins de santé pour n’oublier personne
Publié
par
Aymeric Henniaux
le 17/11/2022 à 12:11
Prévue dans l’accord de coalition 2018-2023, la couverture universelle des soins de santé (CUSS) s’inscrit en droite ligne dans l’un des objectifs de développement durable des Nations Unies : « Faire en sorte que chacun puisse avoir accès à des services de santé essentiels de qualité et à des médicaments et vaccins essentiels sûrs, efficaces, de qualité et d’un coût abordable. »
Le principe d’une CUSS
Pour le gouvernement, l’enjeu est avant tout « que les personnes vulnérables sans moyens financiers (et qui ne peuvent bénéficier d’un soutien financier) puissent avoir accès aux prestations en matière d’assurance maladie prévues au niveau de la sécurité sociale. »
Afin de s’assurer de n’oublier personne au bord du chemin, l’État, par la voix de sa ministre de la Santé, Paulette Lenert, rappelait lors du lancement de la CUSS en octobre 2021 « l’importance d’une étroite coopération avec les associations qui oeuvrent quotidiennement et de manière engagée avec les personnes vulnérables. »
Pour ce faire, des moyens humains et financiers ont été mis à la disposition de ces associations conventionnées avec le ministère. Pour le moment, on retrouve parmi celles-ci Stëmm vun der Strooss, Médecins du Monde, CNDS, la Croix-Rouge et Jugend- an Drogenhëllef.
Un an après, premier bilan
En réponse à une question parlementaire des députées Déi Lénk Nathalie Oberweis et Myriam Cecchetti, le ministre de la sécurité sociale, Claude Haagen, est revenu ce mercredi 16 novembre sur les premières étapes de mise en place de la couverture universelle de soins de santé, avant d’en tirer un premier bilan.
La CUSS se déploie ainsi en quatre temps : tout d’abord les associations identifient les personnes qu’elles suivent qui pourraient bénéficier du dispositif. Une fois leur dossier établi, celui-ci est transmis au service « Santé sociale » du ministère de la Santé. C’est lui qui, une fois le dossier examiné, lancera ou non dans un troisième temps l’inscription à l’assurance maladie volontaire. Enfin, l’association garantit un suivi de la personne sur le plan administratif et humain tant que cela sera nécessaire. Afin de soutenir ces associations conventionnées, l’État a mis des ressources à leur disposition, et notamment un salarié à plein temps pour chacune.
Après un temps d’organisation, la CUSS est opérationnelle depuis le printemps dernier. « En date du 17 octobre 2022, 79 personnes étaient inscrites à l’assurance maladie volontaire dans le cadre du projet pilote », s’est réjoui Claude Haagen dans sa réponse parlementaire, ajoutant que « d’autres dossiers étaient actuellement en cours d’inscription ». Si le projet pilote s’achève, le dispositif, lui, reste bien en place en continuant d’apporter sa pierre dans la construction d’un système de santé luxembourgeois encore plus inclusif.
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