Au Grand-Duché, la vie s’achève souvent sur une tumeur
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 09/02/2023 à 17:02
Deux années durant le Covid est resté en 3ème position des causes de décès au Luxembourg. En 2021, le virus a ainsi été à l’origine de 437 des 4.338 disparitions enregistrées sur le territoire national. Un chiffre qu’a d’ailleurs commenté, il y a peu l’Organisation mondiale de la santé, soulignant que le pays n’avait finalement pas enregistré de “surmortalité” sur les deux ans de pandémie.
La “Faucheuse” a pourtant fait du dégât parmi la population, relève le ministère de la Santé dans un récent bilan : 12 personnes sont décédées par jour en moyenne, soit 83 par semaine et 362 par mois. Avec cette précision calendaire ultime : janvier est le mois le plus fatal.
La cruelle réalité médicale est que les tumeurs restent les principales causes de mortalité au Luxembourg. En 2021, elles furent encore en cause dans un quart des morts recensées (25,3%). Et cela juste devant les maladies du système circulatoire (AVC, infarctus…) , le second fléau.
Actuellement, on estime à 3% de la population luxembourgeoise la part de résidents vivant avec un cancer. Soit près de 18.000 personnes. Voilà deux ans, le “crabe” a frappé sous différentes formes selon les sexes.
Les femmes plus résistantes
Ainsi, chez les hommes, le cancer du poumon reste le plus “à risque”, devant celui de la prostate puis du côlon (52 décès). Chez les femmes, la nature des tumeurs mortelles est d’un autre ordre : avec en premier le cancer du sein, devant celui du poumon et du cancer du pancréas.
Les autres principales causes de décès représentent chacune moins de 10% de tous les décès, note le ministère de la Santé. Les maladies de l’appareil respiratoire avec 6,9% des décès (7,3% en 2020), les troubles mentaux et du comportement avec 6,9% des décès (6,3% en 2020), suivis des causes externes (accidents, suicides et autres) avec 5,5% de tous les décès.
Du "Registre des causes de décès", on retiendra aussi que les femmes bénéficient d'une durée de vie toujours plus longue (81 ans). Soit 72 mois de plus que les hommes au Grand-Duché (75 ans).
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