L’hiver dernier, au pic de la grippe, les médecins luxembourgeois avaient vu défiler un peu plus de 1.000 patients infestés à leur cabinet en une semaine. Là, du 20 au 26 janvier dernier, le nombre de cas positifs au virus influenza passés en laboratoires étaient de 2.436 personnes (soit 48% de cas de plus repérés que la semaine précédente)…

Et la situation est la même partout sur la Grande Région, les entreprises voyant se multiplier les arrêts de travail et les hôpitaux accueillant de plus en plus de patients (moins de 15 ans et seniors) fragilisés par les fortes fièvres engendrées par la maladie. D’ailleurs, dans son bilan hebdomadaire, le ministère de la Santé souligne que « cette année les infections sont très fréquentes parmi les enfants et adolescents ».

Voici 5 motifs qui peuvent expliquer ce phénomène sanitaire :

1/ Triple attaque 🦠

Actuellement, 🇪🇺trois souches virales circulent en Europe. Soit trois “chances” de plus pour la maladie de se répandre parmi toutes les catégories de la population, à commencer auprès de celles et ceix dont le système immunitaire est moins mature (et donc habitué à combattre les infections).

Au Grand-Duché, par exemple, sur la semaine passée, les autorités ont comptabilisé 67% de cas de grippe A pour 33% de grippe B. Avec pour la grippe A2, les 🇱🇺deux sous-types identifiés : A(H3) pour 51,5 % des nouvelles infections et A(H1), pdm9 pour 48,5 %.

2/ Les – de la vaccination💉

Primo, la 🔬formule du vaccin actuelle (définie d’après l’épidémie de cet été dans l’hémisphère sud) ne couvre suffisamment pas l’intégralité de cette diversité pour être aussi efficace que les autres années. Cependant, l’ensemble des virologues rappellent que l’injection du sérum reste l’un des meilleurs moyens encore de se prémunir d’une contamination.

Secundo, la campagne vaccinale a moins pris ces derniers mois. Notamment auprès des jeunes enfants. Cela malgré la gratuité de ce geste pour bon nombre d’assuré-e-s et les campagnes de prévention aux infections respiratoires habituelles en cette saison. Il faudra étudier si toutes les ⁉️polémiques autour du vaccin antiCovid entendues ces dernières années n’ont pas modifié les habitudes en matière de santé.

3/ Moins prudents🧼

Port du masque😷, distanciation ou lavage régulier des mains : au pic de la circulation du coronavirus, ces actions étaient devenues quasiment des réflexes. Habitudes trop vite perdues avec la levée des restrictions sanitaires.

Pourtant, là aussi, les spécialistes conseillent de suivre ces recommandations pour faire barrage à la transmission du virus. Cela plus particulièrement dans les endroits confinés, en présence de personnes souffreteuses ou fiévreuses.

4/ Ciel, quel temps 🌦️

Un temps glaciale favorise habituellement la circulation intense❄️ de la grippe (asséchement des muqueuses, manque d’aération des locaux). Mais cet hiver n’a pas été particulièrement rigoureux au niveau des températures, et le virus attaque fort pourtant. Eh bien parce qu’un climat doux (autour des 5°C) et humide comme on en connaît actuellement est aussi propice à la diffusion de la maladie d’un individu à l’autre, explique les virologues.

Si la circulation du virus est freinée à 20°C et quasi-inexistante par 30°C, froid et douceur entraînant plus de difficultés aux voies respiratoires pour se dégager (mucus plus épais et abondant).

5/ Protection en berne🛡️

Et si l’immunité collective avait baissée ? En effet, avec le confinement et les mesures strictes instaurées lors de la crise Covid, nous aurions tous été moins exposés à toute forme d’agressions virales. Contrepartie : notre organisme ne serait plus aussi virulent à bloquer les infections.

Avec une période d’incubation très courte (1-2 jours), le virus de la grippe ne laisse pas le temps aux cellules “endormies” de retrouver à temps le rôle de bouclier que l’on attend d’elles.

D’ailleurs, en ce moment, ce ne sont pas seulement les cas de grippe qui grimpent. Le même phénomène concerne aussi la bronchiolite (+ 23% de cas en une semaine au Luxembourg) comme le Covid (+7%). Mais l’on est encore dans des proportions basses avec 252 virus respiratoires syncytial repérés en sept jours dans le premier cas, et 77 nouvelles infections SARS-CoV2 dans le second.


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