Développer le parc de voitures électriques en circulation au pays. Pas question de renoncer à cet objectif pour Luc Frieden et son gouvernement. Mais pas question non plus de rester sur la voie tracée par ses prédécesseurs. Aussi, si le Luxembourg entend continuer d’encourager l’achat de e-moteurs, dès cet automne le pays remet les compteurs à zéro.

Ainsi, l’ancienne prime Klimabonus de 8.000 euros pour l’acquisition d’un modèle 100% électrique rentre au garage. À partir du 1er octobre, le montant baisse et les conditions se font plus limitatives. Et le Premier ministre de justifier ce choix notamment par la diminution des prix affichés, ces dernières années, dans ce segment du marché auto.

Dès l’automne, les demandeurs du coup de pouce de l’État devront assurer l’administration qu’ils conserveront ledit véhicule pour trois ans (contre 1 an auparavant). Faute de cela, l’aide pourra être suspendue.

Par ailleurs, le plafond du nouveau régime s’adaptera en fonction de la puissance active de la voiture choisie :

  • 6.000 euros pour les modèles s en dessous de 16 kWh/100 km
  • 3.000 € entre 16 et 18 kWh/100km
  • 0 au dessus de 18 kWh…

Seule une exception à cette règle interviendra, a d’ores et déjà prévenu Luc Frieden. Elle concernera les achats effectués par les parents d’une famille de plus de 3 enfants. Et pour cause : pour transporter tout ce petit monde, il convient de disposer d’un véhicule “puissant”.

La bonne occasion ?

Mais le gouvernement entend aussi appuyer fort sur la pédale d’accélérateur boostant le marché de l’occasion. Pour l’heure, les voitures électriques comptent pour un peu moins de 5% du parc proposé à la vente, mais logiquement cette “flotte” devrait vite augmenter en volume disponible. Avec des tarifs plus élevés que pour les motorisations thermiques, ces modèles peuvent encore rebuter l’acheteur. D’où l’introduction d’une nouvelle prime, comme le ministère de l’Environnement l’avait laissé entendre.

Cette fois, aucune décote ne semble envisagée : 3.000 € sitôt signé le contrat pour l’acquisition d’un modèle de 3 ans d’âge ou plus.

Mais au-delà de cet appât financier qui peut certes lever certaines réticences, les vendeurs savent qu'il faut surtout convaincre le public de la longévité des batteries sous le capot ou encore du coût d'usage réel de ce type de véhicule (recharge, entretien, frais annexes). Un combat loin d'être gagné dans les esprits même si la plupart des professionnels s'engagent à couvrir d'une garantie les modèles électriques y compris de seconde main.

Et les vélos ?

Question prime à l'achat d'un Pedelec, là encore la nouvelle majorité CSV-DP entend changer les règles. Il est crai qu'en quelques années, l'État luxembourgeois a largement contribué à la démocratisation de ce moyen de transports via l'octroi de 80.000 aides... D'où le coup de frein donné (estimant sans doute que la majeure partie des ménages sont maintenant équipés d'un vélo à assistance électrique ou que certains abusaient du système...).

Dorénavant, la subvention à l'achat ne sera accordée qu'aux familles faisant l'achat d'un vélo-cargo.