Juin 2024 marquera un tournant dans l’histoire de la mobilité au Luxembourg. Avec sans doute la même importance que la date de février 2020 avec la mise en place de la gratuité des transports en commun. Cette fois, c’est de l’arrivée des plateformes de réservation de courses privées dans l’offre de déplacement. Voilà trois nouveaux acteurs débarquant au Grand-Duché en moins de trois semaines…

Le 8 juin dernier, Uber faisait ses premiers tours de roues au pays. Le célèbre opérateur californien de réservation se lançait dans un marché qui semblait l’attendre avec impatience (des dizaines de milliers de connexions pour réclamer en vain un chauffeur luxembourgeois en 2023). Première passagère : la ministre de la Mobilité. Une Yuriko Backes qui, à peine descendue de la banquette arrière, montait dans un véhicule du second opérateur à se lancer ce même jour: LetzRide.

Uber s’appuie sur le réseau Webtaxi (filiale du groupe Emile Weber); son concurrent LetzRide s’est allié avec les entreprises Sales Lentz, Demy Schandler et Josy Clement) pour proposer une offre soit de partage d’itinéraire avec d’autres passagers empruntant une camionnette dédié au transport de personnes, soit un VTC (voiture avec chauffeur).

En une semaine, la plateforme 100% luxembourgeoise a déjà bénéficié de 4.000 téléchargement de son appli.

Étape naturelle

Mai aujourd’hui, voilà le directeur France-Belgique de Bolt tentant de griller la priorité aux deux firmes fraichement au Luxembourg. Oui, la plateforme a bien l’intention d’être également activable au Grand-Duché. Et si l’opérateur est pressé de circuler d’Esch à Troisvierges en passant par la capitale, c’est que là encore, les clients semblent espérer la venue de la marque.

« En mai, notre application était la 2ème la plus téléchargée du pays, montrant un fort intérêt des Luxembourgeois pour les solutions de mobilité partagées », assure ainsi Julien Mouyeket. Et d’enfinancer l’accélérateur en affirmant que « plusieurs dizaines de chauffeurs de taxi luxembourgeois ont manifesté leur intérêt pour rejoindre la plateforme ».

Déjà présent dans une quarantaine de pays, Bold n’annonce toutefois pas de date de lancement. Se contentant d’un flatteur « Le Luxembourg est une étape naturelle dans sa stratégie de croissance ». Toutefois, il se murmure que « vers la fin du troisième du trimestre pourrait correspondre à une date de démarrage ».

La bataille est donc lancée. L’emportera celui qui aura le plus de conducteurs mobilisables rapidement, les tarifs les moins chers et… le bon respect du Code du travail. Le Luxembourg devant maintenant adopter dans son propre Droit national une récente directive européenne sur les règles sociales applicables aux recrues des plateformes numériques.

 

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