« Peu importe les raisons invoquées, il est toujours injustifiable de conduire à une vitesse excessive ! » Le ton est moralisateur, mais la réalité bien plus cruelle encore. La conduite au-delà des limites indiquées reste la 1ère cause d’accidents au Luxembourg. Plus concrètement : 11 accidents mortels causés par des conducteurs ou motards trop pressés et 57 accidents ayant occasionné de graves blessures au compteur 2022.

La présence policière ou le déploiement de plus de radars ne semblent pas pouvoir freiner le mouvement. Aussi, Sécurité routière luxembourgeoise et ministère de la Mobilité en appellent-ils aujourd’hui à la conscience des usagers. D’où cette nouvelle campagne de prévention baptisée “Une fois trop vite, le dernier regard“.

Pas d’images de tôles froissées, d’urgentistes en action, de sang sur le bitume, juste une image saisissante : celle du dernier regard du pilote, du chauffeur qui file vers le drame… Des yeux plein de stupeur et d’effroi avec ce slogan “Une fois trop vite. Le dernier regard”.

«Un seul excès de vitesse peut être mortel. Une seule fois peut suffire pour que la dernière seconde avant une collision soit également le dernier regard », commente Paul Hammelmann. Le président de la Sécurité routière qui, l’été dernier encore, réclamait un abaissement de la vitesse en ville notamment.

La campagne ne s’adresse pas aux chauffards endurcis, mais aux usagers de la route ordinaires. Ceux qui, une fois (parfois malheureuse) sont tentés de gagner quelques secondes au risque de perdre bien plus… La plupart d’entre nous, en somme, comme en témoigne l’activité des radars au Grand-Duché.

En effet, le plus souvent, ce sont des petits dépassements de vitesse qui sont flashés. Quelques kilomètres de plus qui se traduisent, dans les faits, par des secondes et donc des mètres de freinage supplémentaires en cas de risque de collision… Un temps et une distance qu’une chaussée humide ou enneigée prolongent, compris avec des pneus hiver.

Afin de s’adapter au plus grand nombre, la campagne se déclinera en 3 langues, via des spots radio, affichage, messages dans les trams, bus et écrans d’information dans de nombreux parkings. Impossible d’y échapper, mais pas impossible de retenir le conseil de prévention surtout.

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