Sur les 26 communes que compte l’Arc mosellan, la part des actifs frontaliers ne fait qu’augmenter. « Aujourd’hui, nous avons atteint les 40%, ce qui représente environ 6.000 de nos habitants », note Arnaud Spet, président de cette intercommunalité du Nord-mosellan. Et si cette population apporte dynamisme au territoire, il faut aussi lui proposer des services adaptés à une meilleure mobilité.

Déjà l’an passé, l’Arc mosellan avait rejoint l’initiative Blablacar daily pour favoriser l’autopartage auprès des navetteurs (« un succès »). Et cette année, c’est en investissant dans deux nouvelles aires de stationnement puis une autre en 2026 que la collectivité compte faciliter la vie de cette part de la population navigant entre Lorraine et Luxembourg.

« Notre stratégie a consisté à trouver des sites en bordure des axes qui drainent habituellement ces actifs et qui permettent d’éviter les voitures-ventouses dans nos villages », résume le président de l’Arc. Et de miser un budget de l’ordre de 500.000 euros dans les deux premières opérations qui compteront, chacune, 50 emplacements.

Rien de facile

Un P+R sortira bientôt de terre à Stuckange, accessible donc pour les frontaliers empruntant la RD918 juste avant le contournement de Yutz. « Nous avons retenu un terrain juste à côté du giratoire menant à Distroff) ». L’autre park’n’ride est attendu non loin du site Lorca, à Kœnigsmacker. Sachant que dans les cartons figurent déjà l’ouverture du 3e P+R à Guénange, cette fois. « Juste en bordure d’A31, cela devrait être incitatif », se motive Arnaud Spet.

Sur chacun des sites, la pose de bornes de recharge électriques est envisagée tout comme la pose d’ombrières pour assurer une production d’énergie via des panneaux photovoltaïques. « Et sut tous les sites nous avions prévu une réserve foncière pour une possible extension », indique l’élu.

Les projets ont déjà obtenu le financement de l’État (50%) et une aide de la Région Grand Est a été sollicitée aussi. Le Grand-Duché n’apportera pas son obole cette fois (contrairement aux P+R de Metzange, Longwy ou Thionville).

« Mais nous menons d’autres négociations, au sein du Pôle métropolitain frontalier, notamment pour obtenir des aides du Luxembourg pour le financement des accueils pour enfants. Il ne nous semble pas logique que notre voisin qui capte les parents n’aide pas pour la mise en place des crèches sur le territoire. » Un combat qui n’aura rien de facile…

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