Nouveau coup dur pour les vacances d’été. Après la crise sanitaire empêchant de nombreuses personnes de voyager dans des contrées lointaines, c’est à présent la hausse du prix des carburants qui fait grimper la note des billets d’avion : « Les compagnies privées ont déjà relevé les tarifs de leurs billets d’avion de 8 % » explique Marc Rochet, directeur général d’Air Caraïbes. Par exemple, les passagers doivent ainsi débourser 40 euros de plus pour rallier les Antilles ou ajouter 60 euros pour un aller-retour vers La Réunion.

Et la situation ne risque pas de s’arranger. Les compagnies aériennes doivent supporter les conséquences du conflit entre la Russie et l’Ukraine après l’épidémie de Covid-19. Une guerre qui semble durer.

Vladimir Poutine a fermé son espace aérien aux compagnies européennes. En effet, comme les espaces Russes et ukrainiens ne peuvent plus être survolés, pour les destinations entre l’Europe et l’Asie, il faut prendre des “itinéraires bis”, ce qui rallonge les parcours et nécessite d’utiliser encore plus de carburant.

Des différences selon les compagnies

Ainsi, ces augmentations sont dépendantes de chaque compagnie, qui appliquent, selon leur degré de couverture, une hausse ou pas. « Les coûts d’une compagnie aérienne sont répartis en trois gros pôles de dépense : un tiers pour les frais de personnel, un tiers pour les frais de kérosène et un tiers pour le reste. Aujourd’hui, le carburant connaît 20 à 30% d’augmentation en moyenne, donc cela a un gros impact », explique un expert du secteur aérien.

Il n’y a pas que le kérosène qui pèse sur les prix des billets : il faut ajouter, un peu partout en Europe, de nouvelles taxes écologiques. Sans compter que d’autres taxes, comme une taxe carbone européenne sur les billets d’avion doivent entrer en vigueur progressivement en 2023.

Deux exemples en France et en Belgique

En France : 40 euros en classe Eco et 100 euros en classe affaire

Prenons un exemple : Air France vient d’augmenter de 40 euros ses billets longs courrier en classe éco et de 100 euros en classe affaires. D’autres compagnies comme Ryanair ou Lufthansa évitent, pour l’instant, d’instaurer ce surcoût afin de ne pas freiner la reprise du trafic aérien. Pourtant, elles risquent de ne pas tenir très longtemps tant la hausse des prix est partie pour durer.

Des taxes en plus en Belgique qui pèsent sur le billet d’avion

Depuis le 1er avril 2022, quiconque en Belgique achète un billet d’avion au départ d’un aéroport situé sur notre territoire devra s’acquitter de cette taxe d’embarquement. Si le vol  emmène à moins de 500 kilomètres, le voyageur paiera 10 euros. Cela concerne donc les vols, par exemple, vers Zurich, Londres, Francfort.

Attention, précision importante, les vols de transit ne sont pas concernés. Si un passager prend un vol transatlantique avec un transit via Amsterdam ou Francfort, par exemple, il n’y aura pas cette taxe.

Si le vol est plus long que 500 kilomètres, cela dépend de la destination. Par exemple, si un passager vole en Europe, Suisse et Grande-Bretagne, le montant de la taxe est de deux euros. Si, par contre, si le voyageur quitte les frontières européennes, la taxe est de quatre euros.

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