C’est le dernier exemple en date : lundi 24 avril en soirée, le ministre de la Mobilité belge, Georges Gilkinet, avait choisi la commune d’Arlon pour venir parler transport ferroviaire et dévoiler aux habitants les futures orientations arrêtées par son gouvernement.

Des trains plus nombreux…

C’est l’objectif principal que se fixe le ministre Gilkinet : augmenter le nombre de trains sur certaines lignes afin d’encourager toujours plus d’usagers à préférer le rail à la route. Le train représentant actuellement 8 % des déplacements en Belgique, l’enjeu est de changer les habitudes pour arriver à 15 % d’ici 2040. De même, il est question d’augmenter le transport de marchandises par rail pour que celui-ci atteigne 20 % (contre 12 % actuellement).

Pour ce faire, un vaste projet est d’ores et déjà en cours sur ce que l’on appelle « l’axe 3 », à savoir la liaison longue de 175 km reliant la capitale bruxelloise à la frontière avec le Grand-Duché. Elle se compose des lignes 161 (Ottignies-Namur) et 162 (Namur-frontière luxembourgeoise).

« On essaie de rendre le service plus robuste, en investissant dans de nouveaux trains ; on va renouveler dans les dix ans la moitié de la flotte en investissant dans le réseau ferroviaire qu’on a peut-être trop peu entretenu par le passé », reconnaissait le ministre à Arlon lundi 24 avril. Parmi les premières priorités : augmenter soit la fréquence des trains le soir et les week-ends et améliorer la ponctualité.

Autre piste de réflexion évoqué par Georges Gilkinet : « Faire descendre des trains luxembourgeois homologués jusqu’à Libramont, pour attirer des navetteurs travaillant au Grand-Duché ». En ce sens, une étude technique a été lancée conjointement avec le ministre de la Mobilité luxembourgeoise François Bausch. C’est dans cet esprit qu’a été récemment inauguré la cabine électrique de Viville (aux portes d’Arlon)

…mais aussi plus rapides

En décembre dernier, l’État belge et Infrabel, le gestionnaire du réseau ferroviaire au Plat Pays, avait déjà signé un contrat de performance de 16,4 milliards d’euros, avec une garantie du gouvernement pour un prêt supplémentaire de l’entreprise d’un milliard d’euros accordée la semaine dernière.

Plus globalement, sur les dix prochaines années, la Belgique prévoit d’investir 44 milliards d’euros dans le ferroviaire. Sur cette somme colossale, le ministre Georges Gilkinet a annoncé à nos confrères de L’avenir que « 365 millions seraient consacrés à terminer l’axe 3, en particulier pour les travaux entre Libramont et Luxembourg afin d’accélérer les connexions entre les deux capitales. 100 millions sont prévus rien que pour la ligne 162 et il est également prévu d’investir 400 millions en Province de Luxembourg pour le renouvellement de caténaires, du réseau ainsi que des investissements dans plusieurs gares ».

En ligne de mire : la perspective de relier Bruxelles à Luxembourg en à peine plus de deux heures à l’horizon 2030. La modernisation de cet axe 3 permettrait entre autres aux trains y circulant d’augmenter leur vitesse de référence, passant de 130 à 160 km/h.

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