Petit rappel pour automobilistes (ou motards) distraits : en cas de pluie, la vitesse maximale autorisée sur les autoroutes du Grand-Duché passent de 130 km/h à 110 km/h. Pour l’avoir oublié, certains ont déjà dû régler des avertissements taxés voire perdu des points sur leur permis. Mais lors d’un contrôle inopiné, et compte tenu des tolérances accordées au matériel, comment sont paramétrés les radars mobiles selon le climat du moment ? La question vient d’être posée par le député Marc Goergen et le ministre de la Mobilité vient d’y répondre.

Et François Bausch de préciser d’abord que ce type de réglage (automatisé à distance ou via une action manuelle) est une option qui n’est pas activée sur les radars fixes en service au Luxembourg. Ces radars en place sont d’ailleurs installés sur des portions d’autoroute dont la limitation de vitesse ne dépend pas de la météo (vitesse réduite à 90 km/h le plus souvent).

Pour ce qui est des modèles mobiles, là, le flou règne… En effet, aux dires du ministre, le réglage se ferait à l’appréciation de l’agent. Petite pluie, grosse averse ou flocons denses : au policier d’estimer le seuil que ne pourrait pas dépasser les automobilistes. “Au doigt mouillé” donc…

Ainsi, à défaut de directives claires et chiffrées, le fonctionnaire doit tenir compte de critères pour estimer à partir que quand le radar flashera : intensité des précipitations, état actuel de la route, durée des précipitations et conditions de circulation prévisibles. « Le Code de la route n’indique rien de plus », reconnait François Bausch.

La question de cet étalonnage est loin d'être anecdotique. En effet, si l'an dernier quelque 326.000 conducteurs ont été sanctionnés pour excès de vitesse, dans 70 % le dépassement était inférieur à... 5 km/h.

 

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