Deux ministres sur un quai de gare, l’image n’est pas commune. Pourtant, à Arlon d’abord puis à Luxembourg-ville, il était possible de croiser ce 3 octobre au matin François Bausch le Luxembourgeois et Georges Gilkinet le Belge. Il est vrai que les deux ministres de la Mobilité avaient des projets à concrétiser pour les usagers utilisant le train pour passer du Royaume au Grand-Duché, et vice-versa.

Et les deux Vice-Premier ministre écologistes de plaider pour « un rail transfrontalier plus rapide, plus moderne, plus accessible et mieux relié aux autres modes de déplacement ». Une affirmation qui ravira les 6.700 frontaliers belges (sur 45.000) déjà adeptes du rail pour leurs déplacements quotidiens, mais surtout un message pour les autres qui emploient encore leur voiture pour faire la navette maison-travail entre les deux pays.

Aussi, les deux responsables ont-ils décidé de cosigner une lettre d’intention fixant les objectifs à atteindre pour le rail belgo-luxembourgeois. Et l’ambition est loin d’être négligeable puisqu’il est question de :

  • Doubler la part de navetteurs empruntant le train entre les deux pays d’ici 2040;
  • Doubler le volume de fret ferroviaire transitant entre les deux États voisins d’ici 2040;
  • Réduire le temps de parcours entre les deux capitales (avec toujours ce même objectif proclamé depuis des années de relier Bruxelles à Luxembourg en 2 heures, cette fois d’ici 2030).

Aux actes maintenant

Et déjà des chantiers sont prévus comme la suppression de plusieurs passages à niveau sur l’axe Belgique-Luxembourg (pour accélérer le passage des rames) ou la création d’un nouvel arrêt multimodal à Hollerich pour les trains venant de Wallonie (donc plus besoin de passer par la Gare centrale pour rejoindre le Kirchberg et d’autres quartiers de la Ville de Luxembourg).

Il a également été convenu que, à partir de décembre 2024, l’omnibus Luxembourg-Arlon vers son parcours prolongé vers Libramont « une fois par heure ». Sachant que les deux pays pourraient à terme doubler ce rythme afin que les passagers en direction de Libramont aient le moins souvent possible à prendre (et donc attendre) une correspondance…

Toujours pour séduire plus de voyageurs quotidiens, SNCB et CFL veilleront à mettre sur les lignes communes du nouveau matériel roulant (voitures M7 pour les chemins de fer belges et automotrices Coradia pour les CFL).

 

Retrouvez aussi nos actualités sur Instagram