Parking : l’heure de la révolution a sonné
Publié
par
Patrick Jacquemot
le 25/05/2023 à 17:05
La circulation est un problème au Luxembourg. Mais le stationnement aussi à la vérité. Et même si le pays dispose de près de 900.000 emplacements recensés sur son territoire, le sujet mérite une nouvelle approche estime François Bausch.
Pour le ministre de la Mobilité, la course au nombre de places de parking relève de l’absurde. A ses yeux, « la construction de places est coûteuse et consomme/accapare des surfaces importantes ». Et puis, la plupart des parkings sont mis à disposition à un prix bas quand ce n’est pas gratuitement. De quoi exaspérer le ministre écologiste qui voit là un moyen « encourageant le transport individuel motorisé, notamment pour se rendre au travail ».
Engorgé par le trafic, le pays se retrouve désormais étouffé sous le poids du stationnement. Des preuves ? Le Ministre a fait parler les chiffres et les images :
Et passé le constat, que faire ? Que faire alors que le pays attend toujours plus d’habitants (1 million en 2050) et plus de salariés frontaliers ? Pour le ministère, une grande partie de la solution appartient aux 102 communes du Grand-Duché.
Des pistes pour changer
François Bausch compte ainsi sur les localités pour peser significativement, par leurs aménagements, « non seulement sur le choix du mode de transport aux heures de pointe, mais aussi sur la qualité de séjour dans les espaces publics, la mise en place d’aménagements cyclables sûrs, la promotion de logements abordables ainsi que la disponibilité des emplacements de parking ».
Vaste programme pour lequel le ministère de la Mobilité va publier 10 fiches de travail. Chacune d’entre elles abordant un angle de la problématique. Comme la gestion du stationnement en milieu urbain, le bon usage des P+R, ou des sites dédiés au covoiturage, les sites pour garer les bicyclettes (1 emplacement auto = 8 vélos stationnés !) ou les emplacements pour des bornes de recharge.
Il en va de même sur le guidage des conducteurs vers les places disponibles (afin d’éviter que les moteurs ne tournent inutilement et que les véhicules n’encombrent la chaussée), l’aménagement de quartier sans auto ou l’encouragement à ce que chaque nouvelle dispose de son propre site de stationnement plutôt que d’occuper le domaine public.
Des “conseils” qui seront aussi destinés aux employeurs du pays. Et cela afin qu’eux aussi participent à un changement de l’offre et des mentalités de déplacements de leurs salariés. En efet, à défaut de disposer de places de parking accessibles facilement, il est connu qu’un employé délaissera sa voiture pour un moyen de transport collectif. Une offre de bus ou de trains que le gouvernement dope actuellement.
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