L’été a été mouvementé chez Ryanair. Et la rentrée le sera tout autant puisque les pilotes belges ont annoncé une nouvelle grève (la quatrième depuis celle de mi-juillet) les jeudi et vendredi 14 et 15 septembre, un mois pile après la dernière grève du 14 et du 15 août dernier. Cette date n’a d’ailleurs ayant pas été choisie par hasard par les syndicats : elle aura lieu alors que se tiendra  une assemblée générale des actionnaires, à laquelle assistera Michael O’Leary, le dirigeant de Ryanair, à Bruxelles.

Aucune négociation possible

Les pilotes belges de la célèbre compagnie low cost demandent « l’arrêt immédiat du chantage opéré par la compagnie, de corréler la négociation d’une nouvelle convention collective de travail à l’abandon de toutes les procédures légales individuelles en cours ». Ils réclament également que « le droit belge » soit respecté, ainsi que « le paiement des arriérés et l’ouverture de négociations sans pré-requis ».

Pour rappel, les syndicats pointent du doigts des problèmes concernant leur temps de repos remis en question par la direction, et attendent toujours qu’elle leur accorde les augmentations salariales réclamées depuis le début du mouvement. Les pilotes avaient consenti durant la pandémie à une baisse de 20 % de leur rémunération.

Depuis leur première grève, l’entreprise refuse toute négociation « tant que la cinquantaine de pilotes basés en Belgique ayant attaqué Ryanair en justice ne retirent pas leurs plaintes », explique Didier Lebbe, secrétaire permanent de la Centrale Nationale des Employés (CNE).

Il rappelle que la démarche « émane d’initiatives individuelles des pilotes », et que « les enquêtes ont d’ailleurs déjà été lancées et de premières plaidoiries auront lieu le 4 décembre devant le tribunal de Charleroi ». Une lettre ouverte avait été envoyée au premier ministre belge Alexander De Croo et au ministre-président wallon Elio Di Rupo, durant l’été. À ce jour, Didier Lebbe dit n’avoir reçu aucune réponse.

Les 14 et 15 septembre, les voyageurs concernés risquent d’être pris au dépourvu puisqu’il est impossible, pour le moment en tout cas, de prévoir le nombre de vols qui seront annulés. À Charleroi, une centaine de vols avaient par ailleurs été supprimés cet été, impactant quelque 20.000 passagers.

 

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