C’est un problème récurrent, évoqué de conseil d’école en réunion de parents d’élèves depuis des années. Mais en ce début d’année 2024, la Ville de Metz a décidé de prendre la question de la sécurité aux abords de ses 61 écoles maternelles et élémentaires à bras-le-corps. Au point d’évoquer la possible interdiction de toute circulation en approche des établissements.

Utopique ? Pas si sûr : déjà en Belgique ou en Angleterre, le concept de “rues scolaires” a fait florés. Et même en France, certaines communes (à l’image de Strasbourg, Lille, Paris ou Nancy) ont développé l’initiative consistant à fermer à tout véhicule motorisé la chaussée passant devant une école à l’heure où les petits y entrent ou en sortent, voire constamment…

Déjà Anne Stémart l’adjointe à l’Éducation de la Ville et son équipe ont pu déterminer des zones où il serait bon que la mesure soit prise. Pas assez de places de stationnement devant l’école, un axe trop fréquenté ou emprunté à allure trop vive matin, midi et soir, des possibilités d’accéder à pied directement à l’école : le contexte doit être étudié.

Fort de certains constates, il est d’ores et déjà envisagé la création de ces “rues scolaires” non loin de la maternelle Petit-Poucet et son pendant élémentaire Camille-Hilaire dans le quartier de Queuleu, l’école de la Seille à Metz-Sablon, les maternelles les Mésanges et Joyeux Pinsons à Borny, etc.

D’autres équipements

Reste maintenant à établir le juste périmètre (géographique et créneau horaire) pour que la mesure soit aussi efficace qu’acceptable par les riverains ou les usagers de la route. Pas simple… Tout comme la pose d’éventuelles barrières -et donc de déviations- doit être analysée afin, par exemple, de ne pas pénaliser tel parent qui accompagnerait en voiture un enfant handicapé ou à la jambe cassée, une ambulance devant intervenir en urgence ou tel livreur.

La mairie envisage en parallèle d’équiper l’ensemble des écoles dont elle a la charge de clôtures hautes et végétalisées; revoir la signalétique au sol et l’éclairage des passages piétons mais aussi veiller à ce qu’un maximum d’abris à vélos ou trottinettes puissent être accessibles aux écoliers. De quoi les encourager (et leurs parents surtout) à renoncer à l’auto pour venir en cours ou quitter l’école.

 

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