Désolé pour les passagers, mais il faudra attendre le 4e trimestre 2025 avant de voir la flotte Luxair disposer du premier des quatre Embraer E195-E2 que la compagnie vient de commander. Mais c’est certain, après plusieurs achats ces derniers mois d’appareils auprès de l’américain Boeing, le PDG Gilles Feith a choisi de se tourner vers un fabricant brésilien pour compléter la liste des avions à disposition.

Au milieu des 18 Boeing et De Haviland déjà en service, voilà donc Luxair craquant pour un modèle dépassant les 800 km/h de vitesse de croisière, ne disposant que de sièges hublot ou couloir (pas de rangée centrale), pouvant embarquer de l’ordre de 130 voyageurs jusqu’à 4.400 km de leur point de décollage.

Mais ce qui a semble-t-il pesé le plus dans la balance tient en d’autres qualités de l’avion mis en service depuis 2019 : « Ces avions de pointe affichent les niveaux de bruit et de consommation de carburant les plus bas du marché des avions régionaux », assure-t-on du côté des bureaux de Munsbach. Autant d’atout qui, pour le constructeur, permettront à Luxair « de gérer à la fois ses objectifs de croissance et de durabilité ». A 60 millions d’euros environ l’unité, il faut bien cela !

Par ailleurs, sur ces engins, les intervalles de maintenance sont parmi les plus longs de la catégorie des jets monocouloirs (avec 10 000 heures de vol pour les contrôles de base et aucune limite calendaire pour les opérations typiques des E-Jet). Soit au final 15 jours d’exploitation en plus sur une période d’utilisation de 10 ans.

Si la compagnie aérienne n’a pas dit sur quelle(s) destination(s), elle comptait exploiter ces appareils, elle a  déjà mis une option pour l’achat de cinq avions supplémentaires. Une commande à venir qui des bi-réacteurs E195-E2 pourrait basculer « selon les besoins » sur des jets E190-E2 (de plus petite capacité et autonomie).

Ce n’est pas la première commande grand-ducale passée en Embraer. Par le passé déjà, le Findel avait vu décoller des ERJ-145 et Emb-120 a rappelé le constructeur à l’heure de finaliser le contrat.

La nouvelle arrive alors que Luxair vient de réunir à la table des négociations syndicats et représentants du personnel fret. Les 1.200 effectifs de la branche LuxairCargo craignent en effet pour leur avenir et le maintien de leurs acquis, alors que leur activité doit passer entre les mains d’un nouveau propriétaire. Possiblement Cargolux mais rien n’a encore été officialisé.

 

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