En 1977, Luxair recevait son premier Boeing. Depuis, la flotte de la compagnie aérienne nationale a beaucoup évolué mais le constructeur américain reste visiblement une valeur sûre. Ainsi, les modèles de la firme d’Arlington constituent prés de la moitié des appareils en service sous les couleurs luxembourgeoises.

Sur les 21 avions floqués Luxair, on compte même deux Boeings 737-8 sous contrat de leasing. En effet, à défaut d’avoir reçu la totalité des appareils déjà commandés, la compagnie loue pour répondre à la demande. Car des passagers, les appareils en accueillent de plus en plus, crevant les plafonds enregistrés avant la crise Covid. Même en ajoutant les appareils du constructeur anglais de Havilland, il faut toujours plus d’appareils à disposition.

Ainsi, Luxair vient d’annoncer une commande de deux 737-10. Et comme si l'investissements de plusieurs millions d'euros ne suffisait pas, le contrat mentionne des options pour deux appareils du même type supplémentaires. Cette fois, c'est le modèle de la famille MAX qui a été choisi, se basant sur sa réputation d' « avion monocouloir offrant la meilleure rentabilité ».

L'appareil choisi pourra embarquer plus de 200 passagers. Et si Luxair a fait ce choix, c'est aussi en raison du caractère "moins polluant" de ce modèle mais aussi son caractère plus silencieux : « avec cet appareil, nous attendons une diminution de 50% de l'empreinte sonore en baissant le bruit généré par les décollages et les atterrissages au Findel» », envisage le CEO de Luxair, Gilles Feith.

Par ailleurs, Luxair attend toujours la livraison de 8 Boeing 737 et de 9 Embraer E195-E2. Des appareils (remplaçant des modèles anciens ou s'ajoutant) dont la livraison n'aura pas lieu avant quelques années... Et la compagnie d'adresser des compliments par avance à ces deux "fournisseurs".

D'un côté, « Le Boeing 737 représente l'avenir de la flotte de Luxair ». Et cela grâce à sa capacité d'accueil accrue et sa consommation de carburant réduite. D'autre part, « l'Embraer E195-E2 incarne l'engagement de Luxair en faveur de l'innovation et du confort des passagers ». La machine du constructeur brésilien pouvant, elle, transporter jusqu'à 132 voyageurs.

Nouvelle destination

Luxair vient d'ajouter une destination supplémentaire à ses plans de vols européens. À partir du 27 octobre, la compagnie assurera une nouvelle liaison du Luxembourg vers Rotterdam. Avec le De Havilland Q400, le vol pour rejoindre les Pays-bas durera une heure et cinq minutes.

Pour pouvoir gérer l'augmentation de sa clientèle, la compagnie aérienne a besoin d'un personnel plus nombreux. Même si Luxair emploie actuellement plus de 500 pilotes et personnels de cabine, il faut viser plus haut en termes d'effectifs. C'est qu'il en faut du monde pour assurer les périodes de pointe, continuer le service quand d'autres se formeront aux nouveaux appareils et maintenir la qualité de service qui a fait la réputation de la "marque".

Pas de crainte

Le constructeur d'avions préféré de Luxair, Boeing, est actuellement sous le feu des critiques. En janvier, une porte s'était détachée en plein vol d'un 737 Max 9 lors d'un vol d'Alaska Airlines aux États-Unis. L'incident avait soulevé des interrogations sur la fiabilité des avions du constructeur. Au Luxembourg, la confiance reste et aucune crainte ne pointe à l'horizon.

Interrogée sur le sujet, la compagnie rétorque : « Bien que Boeing doive revoir certaines procédures, Luxair reste confiante que la firme soit capable de gérer cela dans le respect de toutes les normes. Les Boeing Max 8 performent très bien dans sa flotte actuelle et nous sommes sûrs qu’ils continueront à le faire dans la flotte future. »

Et puis d'ailleurs, maintenant que commandants de bord, hôtesses ou mécaniciens sont habitués aux Boeing, comment s'en priver ? Car clairement, le savoir-faire acquis « simplifie la formation des pilotes, les procédures de maintenance et la planification des équipages, garantissant ainsi l’excellence continue de Luxair ».

 

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